Les élèves de l’école primaire de Val Fautaua ont bien été accueillis dans leur classe ce mardi matin. Car tous les enseignants ne sont pas en grève. L’école compte 4 grévistes en section maternelle, deux en élémentaire, mais deux professeurs sont venus en renfort pour assurer les apprentissages. Dans le milieu éducatif, on est bien conscient que dans les quartiers prioritaires, l’école est un lieu sécurisé pour les enfants. « Ce contexte est important à prendre en compte : que la multiplication de ces jours de grève nuit à l’environnement du quartier, nuit à la vie des familles, estime Julien d’Hervilly, enseignant spécialisé. Nous ce qu’on veut c’est accueillir les enfants dans de bonnes conditions, qu’ils aient un repas équilibré durant leur journée, qu’ils soient en apprentissage… »
Lorsque 50 % de professeurs sont grévistes au sein d’une école, le maire peut décider de fermer l’établissement pour des raisons de sécurité.
La minorité silencieuse d’enseignants non-grévistes, ne remet pas en cause le mouvement national des syndicats contre la réforme des retraites, mais elle s’inquiète de la multiplication des journées perdues. « On s’aperçoit que le décrochage scolaire part aussi de là. Quand les absences deviennent perlées, un jour par semaine, par ci par là, l’enfant commence petit à petit à décrocher. »
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Du coté des syndicats, on entend cette inquiétude et on tient à rassurer. « Nos collègues sont des gens responsables, consciencieux. Ils feront tout pour rattrapper les retards qui pourraient se passer, assure Diana Yieng Kow, secrétaire générale du STIP/AEP-UNSA Education. On ne pourra pas tout rattrapper, mais un jour par ci par là, ce n’est quand même pas aussi important que lorsqu’on a eu le confinement. »
La grève se prolonge jusqu’à jeudi. Plusieurs écoles seront donc à nouveau fermées.