Raiatea : les pêcheurs sous-marins revoient les règles de sécurité

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En Polynésie, les accidents en milieu sous-marin sont de plus en plus fréquents, notamment lors de sessions de chasse sous-marine. Depuis le début de l’année, on compte déjà trois morts et un disparu. A Raiatea, l’association de chasse sous-marine Black Fins a voulu réagir. Ce week-end, les membres du club ont troqué leurs fusils de chasse pour donner une formation de rappel des règles de sécurité. En 2 jours, près d’une vingtaine de pêcheurs ont répondu présent.

Publié le 23/10/2019 à 15:47 - Mise à jour le 24/10/2019 à 11:34

En Polynésie, les accidents en milieu sous-marin sont de plus en plus fréquents, notamment lors de sessions de chasse sous-marine. Depuis le début de l’année, on compte déjà trois morts et un disparu. A Raiatea, l’association de chasse sous-marine Black Fins a voulu réagir. Ce week-end, les membres du club ont troqué leurs fusils de chasse pour donner une formation de rappel des règles de sécurité. En 2 jours, près d’une vingtaine de pêcheurs ont répondu présent.

Passage incontournable pour les débutants comme pour les initiés : le rappel des consignes de sécurité. L’idée n’est pas de dissuader le pêcheur de pratiquer son activité favorite, mais de lui éviter tout accident… 

« Déjà, quand on part en chasse sous-marine, on prévient les personnes de l’endroit où on va aller, rappelle Frédéric Duguet, formateur de la Fédération tahitienne des sports subaquatiques de compétition. On part en binôme, on s’équipe, on déjeune, on s’hydrate et surtout on prend vraiment conscience de ses capacités. »

Apprendre à bien lester sa ceinture, à être visible dans l’eau, à décompresser, respecter les paliers… La deuxième partie de la formation se déroule sous la surface. La plupart des accidents de plongée sont dus à une négligence des règles de base.

« On ne va pas dépasser ses mesures, et quand on est en binôme, on se limite toujours à la profondeur de la personne qui descend le moins profond », poursuit le formateur.

Il y a huit ans, Michel Williams en a fait les frais. Lors d’une session de pêche, il est allé au-delà de ces limites et a fait une grave syncope.

« C’était la troisième journée de pêche et ce jour-là j’ai fait une syncope, raconte le pêcheur professionnel. Par la suite ils m’ont réanimé pendant six minutes. Après je suis revenu à moi. J’ai eu la chance d’avoir mon binôme de sécurité pour me sauver. Sans lui je ne serais pas là pour partager mon expérience. »

Trois facteurs accentuent les risques d’accidents : le niveau de profondeur, l’âge et surtout la forme du plongeur. Alors en cas de fatigue, mieux vaut repousser à plus tard sa session de pêche.

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