Protocole sanitaire : le casse-tête des croisières

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Piqûre de rappel ce jeudi matin pour les salariés de l’Aranui. Objectif : vacciner l’ensemble des employés avant le 15 janvier, tous concernés par l’obligation vaccinale. Il s’agit surtout de rassurer les touristes et de préserver la population des îles visitées. À cela s’ajoute un protocole sanitaire strict qui engendre des coûts importants pour la société...

Publié le 13/01/2022 à 18:15 - Mise à jour le 13/01/2022 à 14:30

Piqûre de rappel ce jeudi matin pour les salariés de l’Aranui. Objectif : vacciner l’ensemble des employés avant le 15 janvier, tous concernés par l’obligation vaccinale. Il s’agit surtout de rassurer les touristes et de préserver la population des îles visitées. À cela s’ajoute un protocole sanitaire strict qui engendre des coûts importants pour la société...

Vaccinodrome réduit, ce jeudi, dans les locaux de l’Aranui. Tous les employés sont soumis au pass sanitaire, ils sont déjà 95% à l’avoir fait sans trop hésiter. C’est le cas de Steve, membre de l’équipage : « dans mon service, je suis amené à travailler avec plusieurs membres du personnel. Et aussi, je côtoie énormément les passagers. Dans certaines îles également, on est amenés à travailler sur le quai et à côtoyer les habitants des îles donc, c’est bien d’être vacciné ».

À l’instar de l’équipage, les touristes doivent également suivre à la lettre le protocole sanitaire du navire. Il est commun à tous les paquebots basés en Polynésie. « On demande que les passagers présentent un schéma vaccinal complet. Ensuite, on leur fait un test RT-PCR la veille de l’embarquement », précise Dr Daniel Dumont, le médecin référent de l’Aranui. « Si on est négatif, pas de problème. S’ils sont positifs, on ne les embarque pas. Ensuite, à J+2, c’est-à-dire le deuxième jour en mer, la veille d’arrivée à Nuku Hiva, on refait un test à bord du bateau pour tout le monde. Si on a un positif, on isole et on débarque ensuite à Nuku-Hiva ».

En plus de cela, des aménagements ont dû être effectués à bord du navire. Entre les tests, l’achat de désinfectant, le personnel supplémentaire pour désinfecter les lieux publics et l’installation de lumières ultraviolettes dans les systèmes de ventilation et climatisation ; les charges supplémentaires s’élèvent à 40 millions de Fcfp par an. Et la facture s’allonge encore si un voyage est annulé, détaille Philippe Wong, l’armateur de l’Aranui : « on a une perte sèche tout de suite. Il y a la prise en charge aussi de ce que les passagers ont payé. Puisqu’en fait, leurs vacances s’arrêtent, après il y a une question de qui prend en charge ? Et en plus, ça continue à se chiffrer parce que du coup : soit on arrive à désinfecter tout le navire pour qu’il reparte tout de suite lors de son départ suivant, ou bien on peut aussi avoir des annulations. Donc les coûts sont phénoménaux en cas de problème à bord ».

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Le prochain départ de l’Aranui est prévu samedi 22 janvier. Le taux de remplissage enregistré est de 40%. En période d’avant crise, il était en moyenne de 80%. Il s’agit du premier voyage du navire sur les 25 autres programmés cette année.

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