Hier, un plan social a été présenté au comité d’entreprise par la direction de Sabena Technics. Au total, ce sont 67 des 95 salariés de l’entreprise qui seront licenciés selon les propositions de la direction, le marché de la maintenance des Gardians ayant été remporté par la société Jet Aviation. Si des discussions ont été entamées avec l’entreprise suisse afin de reprendre une partie des 67 salariés menacés de licenciement économique, cette dernière n’a pas encore donné de nouvelles. « Il nous a juste dit qu’il fallait démissionner de Sabena et rembaucher chez lui. Sans ancienneté, sans avantage… », a indiqué Patrick Joly, délégué syndical de l’UNSA.
Le plan social prévoit également de proposer aux salariés un reclassement en interne, en Métropole, indiquant qu’« il n’y a pas à ce jour d’autres possibilités de reclassement à l’intérieur du groupe ».
Toujours selon le plan social prévu, une trentaine de salariés devraient continuer de travailler pour Sabena Technics, dont une vingtaine de techniciens sur l’entretien des Casa pendant au moins un an. Les dix autres salariés, des expatriés travaillant pour la direction de l’entreprise, devrait être mutés en France hexagonale pour continuer de travailler pour la société.
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Le P-dg de Sabena Technics, Philippe Rochet, devrait normalement rentrer en Métropole ce jeudi soir. « C’est un patron qui cherche à se libérer d’une entreprise sans que ça lui coûte trop cher », s’exprime Patrick Joly, au sujet des propos tenus par le PDG face aux grévistes ce jeudi matin.
Pour l’heure, les grévistes ne lâchent pas leur position. Mais après plus d’un mois de grève, la fatigue et le manque de ressource financière se fait ressentir. Des jours de grèves que la direction n’envisage d’ailleurs pas de payer, selon le plan social.
Mercredi après-midi, malgré une réunion entre les organisations syndicales et le P-dg, aucun terrain d’entente entre la direction et les salariés n’a pu être trouvé. « Il ne veut pas négocier quoi que ce soit. Donc s’il reste sur ses termes, nous aussi on va rester pareil […] On lui demande un plan de départ volontaire, il ne veut pas en entendre parler. […] Dans mon cas, je vais avoir 60 ans, j’ai 17 ans d’annuités, je pars avec 4 mois. On fait rien avec 4 mois. Et puis à 60 ans, retrouver un travail ici, ça va être dur ».
Vendredi, une réunion entre les grévistes et les organisations syndicales devrait avoir lieue. Une autre réunion avec le comité d’entreprise devrait quant à elle se tenir lundi prochain.