Ce lundi matin sur le quai, ils ont accueilli les embarcations au son des to’ere. Les CM1 et CM2 de la commune et ceux de Tautira, Toahotu et Taravao ouvrent les pages d’un nouveau chapitre : celui de l’école de l’océan. Pendant un mois et demi ils vont apprendre les leçons de la navigation à voile.
L’arrivée des embarcations s’est faite de la même manière que l’on accueille le Paul Gauguin à la Presqu’île, au son des to’ere et des chants. Faute de croisière et d’animations touristiques, les élus ont souhaité sensibiliser la jeune génération à l’importance des accueils traditionnels, et à cette activité nautique que pratiquaient les ancêtres pour voguer d’îles en îles. Pour Teiva Veronique, fondateur de Moana Explorer, la pirogue à voile est un bon moyen de renouer nos liens avec l’océan, comme le faisait les anciens.
« Il faut se reconnecter à l’océan, observer les lagons, comprendre les passes, les bancs de sable, la barrière de corail ». « On a des enfants de Taiarapu, donc ce sont des enfants qui sont quand même connectés à l’océan ». Teiva Veronique souhaite utiliser ce potentiel pour « aller un peu plus loin, aller en mer aussi, chose qu’on peut faire aussi en bateau, mais en pirogue à voile, c’est une autre connexion. Sans moteur, sans essence. Surtout, il faut comprendre tout ce qu’il y a autour de nous. Utiliser le vent, les nuages, les courants, la houle pour naviguer. C’est ça qui est le plus important. »
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Ce matin le vent manquait à l’appel, mais sur l’eau, les premières sensations ont marqué les esprits. Ces jeunes ‘ihitai ont embarqué pour une séance d’initiation. Taumataura, élève de CM1, vivait sa première expérience sur une pirogue à voile. Et cela lui a donné « envie d’apprendre encore ». Pour sa camarade, Lanihei, ce baptême est le bon moyen pour « apprendre à ramer » et « […]apprendre à naviguer dans les autres îles ».
Rame entre les mains, ils vont au gré des courants et des vents apprendre à respecter cet environnement pour trouver le bon cap. Une aventure maritime débute et avec elle, l’envie peut-être pour ces jeunes de devenir plus tard des marins confirmés.