Paea : le marae Arahurahu en travaux

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Le 13 août dernier, des visiteurs découvraient qu’une partie du marae Arahurahu s’était effondrée. Le site est depuis en cours de restauration. Une équipe d’archéologues a entrepris un travail minutieux. Pierre après pierre, elle reconstitue la zone fragilisée, en utilisant des techniques ancestrales.

Publié le 19/09/2022 à 16:17 - Mise à jour le 19/09/2022 à 16:17

Le 13 août dernier, des visiteurs découvraient qu’une partie du marae Arahurahu s’était effondrée. Le site est depuis en cours de restauration. Une équipe d’archéologues a entrepris un travail minutieux. Pierre après pierre, elle reconstitue la zone fragilisée, en utilisant des techniques ancestrales.

C’est un puzzle archéologique qu’une équipe restaure depuis un mois, pierre par pierre, le marae Arahurahu. Entre la pluie, le vent, et les visites du marae, les assauts du temps fragilisent parfois la structure. Pour effacer les traces de cet éboulement, Mark Eddowes, un archéologue, ne compte pas utiliser de ciment pour remonter les murs, mais des matériaux naturels : « Il faut respecter les techniques anciennes. Et à l’époque, il n’y avait pas de ciment. Alors on mélange un peu les graviers de rivière avec de la terre, du sable… On entasse le tout, on humidifie, et avec la pluie, l’humidité, et au bout de quelques semaines, mois, ça fait un espèce de ciment naturel qui tient la pierre ».

Pour ce travail minutieux, il a fallu d’abord trier les pierres de basalte et les replacer selon leur taille et leur forme. Les plus grosses rectangulaires servent de fondation, les plus petites en vrac servent de mortier. Entre chaque étage, l’équipe laisse passer 15 jours pour que le tout se tasse.

Les jeunes apprentis archéologues mesurent, repèrent et creusent chaque emplacement pour chaque pierre. Un jeu de Tetris où la patience et le savoir-faire permettent de trouver le parfait équilibre.

Le site archéologique classé est le résultat d’une restauration datant de 1953. Avec son œil aguerri et son expérience, cet archéologue a déjà réparé d’autres zones fragilisées. Entre les pierres, tout n’est pas bien colmaté. Et parfois, même des micros-vibrations peuvent fragiliser la plateforme.

Selon l’archéologue, il faudra compter plusieurs semaines de travaux. Couche après couche, les murs de pierre vont reprendre forme. Un travail de longue haleine pour rendre de sa superbe au marae.

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