Quant à savoir ce qu’elle a gardé de ses racines, elle qui vit depuis 18 ans en métropole, la belle répond sans ambages, « sa nonchalance ». Et de développer. « Je me suis rendu compte en arrivant en Métropole que j’ai une nonchalance toute tahitienne. C’est une « coolitude de vie » qui m’amène à intégrer les choses avec beaucoup plus de recul. Je suis amusée d’entendre parler de la « slow life » comme si c’était une tendance. Pour moi, ça fait partie de qui je suis ».
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Bien qu’elle se sente « très parisienne », certaines odeurs lui rappelle son île natale. Sa madeleine de Proust version Pacifique Sud. « Le gardénia et le jasmin sont des odeurs que je rapproche de Tahiti, tout comme celle du feu de jardin, car on en fait beaucoup là-bas. Bien sûr, il y a le goût de la noix de coco, sous toutes ses formes, et le poisson cru, dont on est très friands en Polynésie (…) »
Interrogée sur sa maîtrise du reo maohi, elle regrette de le parler « très mal » et de raconter. « Lorsque ma grand-mère et ma mère me parlent tahitien, je réponds en français. J’avais l’accent tahitien jusqu’à 6 ans, mais je suis allée dans une école où il y avait beaucoup d’enfants de Français de Métropole ; ils se moquaient de mon accent, je l’ai donc perdu très tôt. Je n’en suis pas triste, car je ne suis pas sûre que j’aurais pu faire autant de choses dans ma vie si je l’avais gardé. (…) »
Quant à la culture polynésienne, elle en est très fière. « C’est une culture que l’on respecte et dont on est fiers. En Polynésie, on a bien conscience d’être un grain de sable dans l’univers, mais on veut faire perdurer nos danses, nos chants, nos coutumes et nos traditions. Tahiti est un joyau, un paradis unique au milieu de l’océan Pacifique. »
Préoccupée par l’environnement et notamment l’état des océans, elle déclare « Lorsque j’entends parler des coraux qui meurent, des espèces menacées, ça me touche car c’est l’environnement dans lequel j’ai grandi qui disparaît. Tahiti a beau être à l’autre bout de la planète, elle est reliée au reste du monde et est donc touchée par le réchauffement climatique et la pollution des mers ».
La création de sa marque bio et de ses produits, lancée sur le marché il y a un peu plus d’un an doit beaucoup à son enfance passée à Tahiti. « Le bio, c’est une façon de vivre. Si je n’avais pas grandi dans la nature, je ne me serais peut-être pas autant battue pour que cette marque soit bio. Je ne me considère pas comme une militante. Il n’y a pas eu de déclic ou de prise de conscience particulière. Ça fait partie de moi, de ma culture ».
Après avoir trusté les podiums de beauté, et les plateaux de télé, Mareva Galanter se lance dans une carrière de femme d’affaires, comme quoi les élection de Miss sont un bon tremplin, à condition de bien rebondir. Ce qu’elle a su faire.