L’hôpital de Uturoa a son propre scanner

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Publié le 21/02/2019 à 13:40 - Mise à jour le 21/02/2019 à 13:40

C’est une avancée majeure pour la santé des 35 000 habitants des Raromata’i. L’hôpital de Uturoa a désormais son propre scanner, un appareil flambant neuf identique à celui du centre hospitalier de Taaone.
 
« Il fonctionne de la même façon, ce qui nous permettra d’ailleurs de pouvoir échanger plus facilement avec l’équipe du Taaone sur le fonctionnement de cet appareil », explique Thierry Beylier, le directeur de l’hôpital.
 
Les malades des îles Sous-le-Vent seront désormais dirigés vers l’hôpital de Uturoa pour cet examen. De plus, les pathologies graves nécessitant un diagnostic urgent pourront être traitées plus rapidement, comme les AVC, les traumatismes ou encore les patients atteints de cancer.
 
« Ça s’intègre parfaitement dans le projet oncologie – chimiothérapie que nous avons mis en place à l’hôpital, poursuit Thierry Beylier. C’est-à-dire que les patients cancéreux qui suivent ici les soins de chimiothérapie vont pouvoir bénéficier de ce scanner pour suivre l’évolution de la maladie sous traitement, sans qu’ils soient obligés de se rendre régulièrement sur Tahiti avec des évasans qui sont coûteuses pour le Pays et fastidieuses et contraignantes pour les patients et leurs familles. »
 
En 2016, le collectif Un scanner pour les îles Sous-le-vent s’était monté pour réclamer cet appareil. Aujourd’hui, les professionnels de santé comme les habitants des Raromata’i sont soulagés de cette acquisition.
 
« En 2016, on était un groupe de personnes de Raiatea qui avons fait signer dans toutes les îles Sous-le-Vent une pétition parce qu’on voulait vraiment un scanner ici, explique Carlos Smith, l’un des membres de ce collectif. Lorsque tu es malade à Tahaa et qu’on te dit que tu dois partir à Tahiti pour un scanner, c’est vraiment un problème, alors que maintenant, le scanner est là. »
 
Pour Mariana Miron, une kinésithérapeute qui accompagne les malades du cancer, « c’est un plus ». « Il y a déjà le côté pratique par rapport à la vie de tous les jours parce qu’il y a des personnes qui sont susceptibles d’avoir un cancer qui travaillent et qui ont aussi des enfants à la maison. Alors des fois, en fonction du planning, il faut passer une nuit à Tahiti. En fonction aussi de la place disponible à l’hospitel, on est pris en charge pour le logement et le ma’a, ou pas. Du coup, le fait qu’on l’a ici, les choses peuvent démarrer plus vite. »
 
Il aura fallu 140 millions de francs pour mettre en place cet appareil, 50% pour le scanner et 50% pour les aménagements
 
 

Rédaction web avec Jessica Doucet-Tuahu

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