Les deux-roues impliqués dans plus de la moitié des accidents mortels en Polynésie

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Publié le 19/11/2018 à 15:00 - Mise à jour le 19/11/2018 à 15:00

Le bilan des morts sur les routes polynésiennes ne cesse de s’alourdir depuis le début de l’année. Dimanche dernier, un jeune scootériste est mort à Titioro  en percutant un ami qui roulait également à scooter. Sur les 31 personnes mortes sur les routes depuis le début de l’année, 18 circulaient en deux-roues (vélos, cyclomoteurs et motocyclettes) dont 12 en 50 cm3. Et ces 12 victimes étaient toutes des hommes de plus de 25 ans.

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Sur les 86 accidents comptabilisés en zone gendarmerie, la responsabilité des conducteurs de 50 cm3 est engagé dans les deux tiers des cas. « Les deux-roues prennent plus de risques, mais il ne faut pas stigmatiser non plus. Conduire un deux-roues est peut-être un peu plus risqué que de conduire une voiture mais quelqu’un qui respecte le code de la route et est bien équipé n’a pas de souci à se faire. Tant qu’il ne remonte pas les files de véhicules à toute vitesse et qu’il ne coupe pas la route sans le signaler… » explique le capitaine Sylvain Vigneux, officier adjoint de sécurité et circulation routières de la gendarmerie.

Cyclo ou moto, le deux-roues motorisé est un moyen de transport certes pratique dans le trafic, mais il reste l’un des plus dangereux. Les acteurs de la prévention routière insistent sur deux points importants : anticiper et prévenir. Car sur la route, le danger demeure.
« Un deux-roues est beaucoup moins visible qu’un truck ou un bus. (…) Il faut être vigilent en permanence. Et la problématique liée au fenua est qu’il n’y a qu’une route et il faut donc la partager avec les voitures, les piétons, les vélos, les bus…. Chacun doit y mettre du sien pour respecter les autres » poursuit Sylvain Vigneux.

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Selon les analyses, l’alcool est présent dans un accident mortel sur trois. Et sur les 18 personnes mortes en deux-roues cette année, quasiment une victime sur 5 ne portait pas de casque ou n’avait pas attaché son casque. Des facteurs de risques liés uniquement au comportement des conducteurs de deux-roues. « Les jeunes de moins de 25 ans payent un lourd tribut sur les accidents. On retrouve chez eux de l’insouciance, des comportements à risque… Et du côté des plus de 25 ans, ils roulent sans doute moins vite mais il y a plus des problèmes de casques non attachés, des problèmes liés à l’alcool, de prises de stupéfiants » précise le capitaine. Particulièrement exposés aux dangers, de nombreux conducteurs de scooters ne possèdent aucun équipement complémentaire : blouson et pantalon renforcé, chaussures fermées…

Les forces de l’ordre enregistrent en moyenne 500 infractions par an pour les deux-roues.
 

Rédaction web avec ​Thomas Chabrol

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