Après des semaines d’arrêts, Mina et son bus scolaire vont reprendre du service. Tout a été aménagé pour accueillir les élèves en toute sécurité :« On est prêts pour transporter les enfants. Il y a tout ce qu’il faut dans les bus : des produits, des gants, des masques… Et on leur demande à chaque fois de porter le masque avant de monter. (…) On va leur expliquer où s’asseoir : les sièges avec des croix, il ne faut pas s’asseoir… » confie Mina Tepou, chauffeure de bus. « Mais je ne crois pas qu’ils vont écouter. Les petits n’écoutent pas, ils courent dans le bus… Ça va être très dur pour nous, pour les petits enfants. Pour les étudiants de l’université, les collégiens, ça va aller, ils vont respecter, ils savent lire… (…) J’ai peur, mais on doit accueillir ces enfants pour qu’ils aillent à l’école » admet Mina.
La consigne est claire : les autocars doivent diminuer de moitié leur capacité d’accueil. L’ensemble du réseau de transport scolaire est en train d’être équipé et désinfecté avant la rentrée lundi.
« Depuis deux semaines, on a demandé à toutes nos équipes de revenir, on a fait plusieurs réunions, les consignes données sont claires : sécuriser l’enfant et faire tout ce qu’il faut pour le protéger » explique Clément Clark, responsable du réseau de transports en commun. Et même si la capacité d’accueil est réduite dans les bus (un siège sur deux disponible), tous les élèves devraient être pris en charge puisque les écoles n’accueilleront que 50% de leur effectif : « nous sommes en train de voir avec la DGEE les zones de ramassage. Nous avons reçu des listes, des effectifs (…) Et s’il faut doubler des rotations, on le fera ».
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Un accompagnateur dans chaque bus veillera à ce que les enfants respectent bien les mesures barrières et la distanciation sociale. Si le port du masque et de gants est obligatoire pour les salariés, il est fortement recommandé pour les enfants « parce que c’est serré, c’est fermé, il y a la clim… Ça sera aux parents de faire en sorte qu’ils soient munis de masques. On ne pourra jamais forcer l’usager à le faire mais on le conseille » précise Clément Clark.
À chaque ramassage d’enfants, le bus sera systématiquement désinfecté avec des produits virucides par les accompagnateurs.