La chirurgie réfractive au laser : une nouvelle méthode au fenua pour corriger la vision

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Vous êtes myope, hypermétrope, astigmate ou presbyte ? Vous pourriez bientôt vous passer de lunettes. Une technologie « révolutionnaire » est désormais proposée en Polynésie : la chirurgie réfractive au laser. Elle permet en une seule intervention, d’une vingtaine de minutes, de corriger un grand nombre de défauts visuels.

Publié le 27/04/2023 à 6:00 - Mise à jour le 27/04/2023 à 8:41

Vous êtes myope, hypermétrope, astigmate ou presbyte ? Vous pourriez bientôt vous passer de lunettes. Une technologie « révolutionnaire » est désormais proposée en Polynésie : la chirurgie réfractive au laser. Elle permet en une seule intervention, d’une vingtaine de minutes, de corriger un grand nombre de défauts visuels.

Depuis quelques semaines, la chirurgie réfractive au laser peut se pratiquer au fenua dans un centre médical de Papeete. Cette technologie de pointe, qui fait appel à deux lasers, permet de modifier le profil de l’œil, pour en corriger les défauts, et ainsi se libérer des lunettes et autres lentilles.

Un premier laser permet de découper une fine pellicule de cornée et le second, traite le défaut de vision. « Ces deux lasers sont connus depuis un certain nombre d’années mais ils deviennent aujourd’hui beaucoup plus accessibles et beaucoup plus fiables », souligne le chirurgien Thomas Fallevoz.

Un bilan préopératoire est réalisé en amont de l’intervention. « Il sert à déterminer si le laser peut nous permettre de traiter la cornée d’un patient et d’avoir un résultat satisfaisant pour lui (…) Si l’on voit, par exemple, que la cornée est trop irrégulière, on décidera de ne pas faire l’opération. Et en cas de doute, on prend toujours le parti de la sécurité », explique pour sa part Guillaume Debellemaniere, également chirurgien.

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Une fois cette première étape passée, le patient peut être opéré. « On va remodeler la cornée en fonction du défaut visuel (…) La vraie révolution de cette machine, c’est, d’une part, sa cadence de traitement (…) et ce qu’on appelle un ‘eye tracker’. C’est ce qui inquiète beaucoup le patient en chirurgie : ‘Si je bouge qu’est-ce qui va se passer ? ’ En réalité, rien, car le tracker est capable de reconnaitre l’œil dans toutes ses dimensions et de compenser ses mouvements aléatoires et incontrôlables, et de traiter à chaque fois la zone prévue (…) Le laser sera automatiquement corrigé par le ‘eye Tracker’. C’est une sécurité totale pour le patient », détaille le docteur Fallevoz.

Considérée comme une « chirurgie de confort », elle n’est, à l’heure actuelle, pas remboursée par la CPS.

Grâce à cette technologie, « tous les défauts visuels sont potentiellement opérables » même s’il existe quelques contre-indications, détectées lors du bilan préopératoire.

Jusqu’à présent, il était nécessaire de se rendre en métropole, ou à l’étranger, pour en bénéficier. Mais considérée comme une « chirurgie de confort », elle n’est, à l’heure actuelle, pas remboursée par la CPS.

 « Cela reste discutable », estime sur ce point le docteur Fallevoz. « Certains défauts visuels sont tellement importants que la correction optique conventionnelle procure pas mal de gêne visuelle pour le patient. On peut donc se demander si, dans certains cas, ce n’est pas une chirurgie qui mériterait une prise en charge un peu plus importante (…) On n’est pas que dans du confort esthétique entre guillemets ». L’opération a en effet un coût non négligeable : entre 400 000 et 600 000 Fcfp.

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