Hans Faatauira est décédé

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Professeur au Conservatoire artistique, il maniait les percussions avec dextérité. Hans Faatauira est décédé ce lundi de la covid, alors qu'il fêtait ses 47 ans.

Publié le 30/08/2021 à 18:21 - Mise à jour le 31/08/2021 à 16:52

Professeur au Conservatoire artistique, il maniait les percussions avec dextérité. Hans Faatauira est décédé ce lundi de la covid, alors qu'il fêtait ses 47 ans.

Maître dans l’art des percussions traditionnelles, modernes et classiques, Hans Faatauira est décédé ce lundi 30 août des suites de la covid. Il fêtait ses 47 ans le même jour.

Il était le fils du chef de groupe Julien Faatauira, lui aussi musicien au Conservatoire artistique. Hans a ainsi passé toute sa jeunesse au sein de l’établissement, où il a appris les rudiments des percussions classiques, modernes et traditionnelles.

Médaille d’Or des percussions, Hans intègre en septembre 1999 l’orchestre traditionnel du CAPF puis oriente sa carrière vers l’enseignement des percussions traditionnelles et classiques, de la batterie mais aussi du ukulele.

Dans son entourage, on brosse le portrait d’un homme discret, calme et attachant. Compositeur, interprète mais avant tout artiste virtuose, Hans était connu et reconnu de la communauté artistique du fenua pour son talent mais aussi pour sa profonde humanité, sa gentillesse et ses encouragements envers les jeunes désireux de suivre ses pas.

« Il pouvait aussi taper en même temps un tari parau et un to’ere , un tari parau et un fa’atete. Donc c’était pas un des seuls mais, c’est vrai qu’ici, ils ne sont pas beaucoup à pouvoir faire ça », témoigne Mike Teissier, également professeur au CAPF.

Longtemps membre de l’orchestre du groupe de danse Temaeva, Hans évoluait dans plusieurs styles de musique, que ce soit du jazz dans le Big Band du Conservatoire, au rock en passant par le blues.

L’artiste a également marqué les esprits au-delà des frontières polynésiennes, comme l’explique Fabien Dinard, le directeur du Fare Upa Rau : « hier soir, j’ai eu du mal à aller sur les réseaux sociaux parce que je savais qu’il y aurait du monde qui va parler de ça. Et ce matin, je me suis réveillé à 2h30-3h00, j’ai regardé les commentaires. C’était plus fort que moi. Et je voyais des commentaires qui venaient du Japon, du Mexique, des Etats-Unis. Et il y a un artiste qui est bien connu, qui est un des meilleurs pianistes de jazz au monde : c’est Otmaro Ruiz qui est venu deux ou trois fois ici, et qui a fait un commentaire sur Hans, décrivant un peu son talent de musicien. C’était un excellent percussionniste ».

Dans un communiqué commun, Fabien Dinard et le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ont tenu à présenter leurs condoléances aux proches de Hans : « il a transmis son art avec une grande générosité, donnant ainsi tout son sens à la mission d’éducation culturelle ». Car tout comme Mamie Louise Kimitete partie l’année dernière, Hans a dédié toute sa vie à la promotion de la culture polynésienne.

Il sera inhumé demain mercredi, avec les hommages de toute la communauté artistique du fenua.

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