Pas de garantie formelle, mais la promesse verbale d’avoir un soutien à l’Assemblée nationale. C’est ce que les centrales syndicales ont obtenu du conseiller de la ministre déléguée aux outre-mer, Marie Guévenoux.
« On demande simplement à la ministre de ne pas s’opposer à cet amendement qui pourrait être déposé, explique Edgard Sommers, secrétaire général adjoint de la CSTP-FO. C’est dans l’éventualité du dépôt d’un amendement qui viendrait traiter du problème de l’ITR. (…) Ils nous ont dit qu’effectivement, ils ne voient pas pourquoi ils s’opposeraient au dépôt de cet amendement. »
L’amendement en question prévoit un système alternatif à la tant redoutée suppression de l’ITR. Un texte que les trois députés se sont engagés à déposer à la rentrée parlementaire. Celui-ci doit permettre aux fonctionnaires polynésiens qui partent à la retraite de toucher 70% du salaire, comme c’est le cas en métropole. Bien loin des 30% aujourd’hui prévus par la réforme des retraites.
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« C’est un peu le souci aujourd’hui. C’est de pouvoir justement arriver à un système qui va pallier la disparition de l’ITR et nous permettre de récupérer 70% de nos derniers traitements. On ne peut pas accepter ce système par capitalisation qui est totalement unique à notre sens. Parce qu’il ne s’applique pas au niveau national. On nous propose aujourd’hui un système alternatif qui va permettre éventuellement d’arriver à 40% de taux de remplacement, mais qui est bien loin des 70% qui est servi au niveau national. »
L’égalité de traitement avec la métropole : une revendication légitime pour les 5 centrales syndicales unanimes sur ce sujet. D’autant que les postes de fonctionnaires au fenua sont majoritairement occupés par des Polynésiens. Selon Emmanuel Steinberg-Martin, secrétaire général de la FSMI-FO, « sur les 5500 enseignants qui servent en Polynésie française, seulement 500 sont des personnels affectés provisoirement depuis la métropole. Les 5000 autres sont des locaux. Globalement, on a 85% des 11000 fonctionnaires d’Etat qui sont des locaux; Dans ces conditions, on ne peut pas comprendre qu’ils ne reçoivent que 30% de leurs revenus à la retraite alors que leurs collègues en métropole ont plus de 70%. »
Les centrales syndicales comptent sur la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale pour faire passer leur amendement.