Flambée des prix : les syndicats se préparent à la grève

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L’UNSA Polynésie française a fédéré plusieurs plateformes syndicales pour une journée de grève le 17 mars. Des préavis de 24 heures ont été déposés dans les services publics et les entreprises pour demander, en premier lieu, la suppression de la contribution pour la solidarité. Avec des perspectives de forte inflation sur l’ensemble des matières premières, les syndicats souhaitent mobiliser.

Publié le 10/03/2022 à 16:19 - Mise à jour le 11/03/2022 à 11:26

L’UNSA Polynésie française a fédéré plusieurs plateformes syndicales pour une journée de grève le 17 mars. Des préavis de 24 heures ont été déposés dans les services publics et les entreprises pour demander, en premier lieu, la suppression de la contribution pour la solidarité. Avec des perspectives de forte inflation sur l’ensemble des matières premières, les syndicats souhaitent mobiliser.

C’est acté : le préavis de grève signé par 7 représentations syndicales du public et du privé sera bien déposé ce vendredi aux autorités du Pays et de l’État. Face à une inflation inéluctable due à la crise financière post Covid et à la guerre en Ukraine, les syndicats appellent à la mobilisation. « Nous sommes vraiment très conscients et très inquiets sur ce qui nous attend. La population, au quotidien, souffre énormément. Nous ne pouvons pas rester insensible face à cela, il faut qu’on fasse quelque chose » indique Diana Yieng Kow, secrétaire générale UNSA Polynésie française.

Selon les syndicats, la flambée des prix au fenua devrait s’accentuer avec la mise en place de la contribution pour la solidarité. Initialement prévue pour venir en aide à la CPS, cette taxe d’1,5% qui devait initialement rapporter 8 milliards de Fcfp aux caisses du Pays pourrait finalement générer près de 14 milliards Fcfp de recettes : « A-t-on vraiment besoin de 14 milliards ? Quels sont les réels besoins ? Toutes les décisions n’ont pas été prises en concertation avec les syndicats. En tous les cas, mon organisation syndicale n’a pas été associées aux travaux et aux réflexions » déplore la syndicaliste de l’UNSA.

Diana Yieng Kow (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Outre l’impact de cette nouvelle taxe sociale, les syndicats dénoncent aussi la stagnation des salaires et des pensions de retraites. Les différentes parties auront 5 jours pour se mettre d’accord afin d’éviter une nouvelle grève.

Les revendications de l’intersyndicale :
– le rejet d’une taxe supplémentaire appelée « TVA sociale » qui va aggraver encore la cherté de la vie ;
– la demande d’un bilan d’utilisation de la CST créée en 199 progressif de la CST aux taux précédents après une période fixée ;
– le gel de l’ITR et la mise en place d’un dispositif de compensation pour partir à la retraite avec un taux de remplacement de 75% du dernier salaire.

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