Pour Jaros Otcenasek, vice président de l’association Aopuru Te Natura No Ananahi, « les riverains sont mécontent. Ils ont constaté une érosion sous le lotissement de Mo’aroa. On a signalé les faits, mais rien n’a été fait, à part qu’ils ont déblayé quelques cailloux. Et maintenant, 50 mètres plus bas, ils continuent de creuser, pour soi-disant faire de l’enrochement. Mais en vérité, ils creusent pour récupérer du gravier. De plus, ils ont fait cela sans nous consulter, et sans faire d’étude d’impact. C’est de l’extraction pure et simple qu’ils font ».
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La semaine dernière, l’association Aopuru Te Natura No Ananahi a prévenu que si la situation perdurait, ils allaient bloquer le site. « Les instances politiques ne se sont pas déplacées, ni l’administration ». La gendarmerie de Papara est venue constater les faits ce matin. « Nous avons appelé le ministère ce matin, devant les gendarmes, et au ministère ils nous ont dit qu’ils allaient se déplacer ». Personne n’est venu et donc Aopuru Te Natura No Ananahi a décidé de bloquer l’accès aux engins. « Il n’y a pas de raison de les laisser faire et de discuter après. Il faut discuter au préalable (…) pour moi c’est du vandalisme, c’est du vol »
Pour Jaros Otcenasek, le danger menace le lotissement de Mo’aroa qui compte une quarantaine d’habitations et qui se trouve à quatre mètres de la rivière. La rivière ayant déjà fortement attaqué les berges, il y a six mois de cela. « Et depuis ce temps, rien n’a été fait » renchérit Jaros Otcenasek, « le Pays amène des engins pour extraire, mais pas pour réparer. Si la rivière déborde, elle casse tout. Pour l’administration, il est urgent de ne rien faire et d’attendre. »