Crash d’Air Moorea : renvoi de 9 personnes devant le tribunal correctionnel

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Publié le 10/12/2015 à 16:07 - Mise à jour le 10/12/2015 à 16:07

L’instruction dans l’affaire du crash d’Air Moorea est terminée. Nos confrères de Radio 1 ont annoncé que le procureur José Thorel demande le renvoi de 9 personnes mises en cause dans cette affaire devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire.

L’association 987 représentant les 137 parties civiles se réjouit de cette annonce. Mais s’interroge sur le non-lieu requis à l’encontre de l’ancien PDG d’Air Moorea.
 
Cette nouvelle attendue depuis plus de 8 ans par Nicolas Fourreau, le président de l’association 987 a comme un goût amer.  Le procureur considère que les 7 mis en examen, qui constituent le groupement pour la sécurité de l’aviation civile et la société Air Moorea, doivent répondre de leurs fautes devant le tribunal correctionnel. 
Le président de l’association 987 s’étonne du statut de témoin assisté de l’ancien PDG de la compagnie Air Moorea, Mate Galenon.

 
Nicolas Fourreau, le président de l’association 987 explique que :  » il est président… rémunéré largement … et aujourd’hui il peut vaquer à ses occupations de retraité sans avoir à répondre de la gestion d’un entreprise qui manifestement été exécrable. »
 
Le crash d’Air Moorea a coûté la vie à 19 passagers et au pilote de l’appareil. La rupture du câble de commande est à l’origine de l’accident. Les éléments détaillés dans les réquisitions du procureur pointent du doigt des dysfonctionnements dans l’organisation de l’entreprise.

Nicolas Fourreau indique que : « le procureur parle d’une société mal gérée. D’une maintenance non suivie. De procédure inexistante. Que l’avion n’aurait jamais dû voler ce jour-là, qu’il était inadapté. Que plusieurs fois on aurait dû détecter des défaillances sur ce câble, que ce câble n’aurait probablement même pas dû être utilisé. Les témoignages sont là. Les documents sont présents. Maintenant, des juges vont statuer… » 

L’association 987 n’est pas arrivée au bout de ses peines. Si tant est que le procès se tienne un jour, très probablement l’année prochaine, les mis en cause peuvent faire appel pour gagner du temps ou faire renvoyer l’affaire devant la cour de cassation.
 

Rédaction web ( Reportage de Esther Parau Cordette et Juliano Tautu )

Nicolas Fourreau, le président de l’association 987

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