Alors que 43 nouveaux cas de covid-19 ont été confirmés depuis ce week-end (des chiffres encore provisoires), la rentrée scolaire s’annonce inédite cette année.
Pour qu’elle se déroule dans de bonnes conditions, le ministère de l’Education avait annoncé un plan comprenant plusieurs scénarii.
Le premier, en cas d’absence de Covid-19, est le maintien de l’organisation mise en œuvre au mois de juin.
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Le second, en cas de suspicion d’un cas de Covid-19, comprend l’isolement et l’évacuation de l’élève ou du personnel, l’information aux familles et le port du masque obligatoire pour les personnels.
Enfin, le troisième scénario marqué d’un point rouge est celui d’un cas déclaré de Covid-19 dans l’établissement. Il prévoit la fermeture de la classe et des tests pour les élèves et les personnels identifiés. Si plusieurs cas venaient à être confirmés, la fermeture partielle ou totale de la structure serait déclarée en plus des tests pratiqués.
Mais depuis ces annonces la semaine dernière, les conditions sanitaires ont évoluées. Ces différents scénarii ne rassurent pas le syndicat Sneeta-Fo Polynésie qui demande une rentrée progressive :
« Je vais prendre l’exemple de la cité scolaire du Taaone. Le Diadème c’est 2500 élèves, le collège de Taaone c’est 800. On est à près de 3300 élèves qui vont commencer cette semaine alors qu’au final on ne sait même pas si tout est prêt. Le ministère a proposé 3 cas de figure : vert, jaune et rouge. Sauf qu’aujourd’hui, la zone verte, pour nous, elle ne devrait pas exister parce que sans tests des enseignants et des élèves, c’est impossible de savoir. Il y a toujours une suspicion, quoi qu’il arrive. Donc on est soit dans une zone jaune, soit dans une zone rouge (..) Qu’on fasse les choses progressivement, qu’on profite de la première semaine pour accueillir les élèves et les sensibiliser aux gestes barrières (…) Il faut réapprendre les gestes« , estime Maheanuu Routhier secrétaire général du Snetaa-FO Polynésie
Lire aussi : Le syndicat SNETAA FO demande une rentrée scolaire « progressive »
Se réadapter et prendre des mesures d’urgence : un avis que ne partage pas le syndicat UNSA Polynésie. S’il comprend l’inquiétude actuelle, selon lui, les établissements scolaires se sont déjà bien équipés et sont prêts à accueillir les élèves dans le respect des mesures barrières depuis la rentrée de juin : « Bien évidemment, nous sommes inquiets et je pense que les personnels et les parents doivent être aussi inquiets de voit autant de cas se déclarer en aussi peu de temps. On est sur nos gardes, déclare Thierry Barrère du syndicat Unsa Ça va être la première rentrée covid qu’on va vivre et je pense que les établissements, avec la première fois, on est déjà rompus à l’exercice. On connait les procédures et en plus là on a été réunis par le ministère pour avoir les nouvelles procédures. On sait à peu près où on va bien qu’on aimerait introduire la distanciation par le biais de groupes ou de demi groupes ».
Réduire la capacité d’accueil pour une meilleure application de la distanciation sociale, une autre mesure qui pourrait être discutée avec le ministère de l’éducation. Le SNEETA – FO invite d’ailleurs l’ensemble des syndicats et les associations de parents d’élèves à se remettre autour de la table. Pour cette rentrée, un peu plus de 66 000 élèves doivent reprendre le chemin de l’école.
Au vu de l’évolution du nombre de cas, une réunion devrait se tenir ce lundi dans la soirée pour décider d’éventuelles nouvelles mesures.