C’est certainement l’image qui marquera les esprits et l’histoire de cette deuxième vague au fenua. La vision de la nef de l’hôpital transformée en dortoir paramédical a ému les Polynésiens. Installés en moins de 24h par des équipes du CHPF soumises à une pression exponentielle, ces 24 lits médicalisés accueilleront dans les prochaines heures les malades souffrant du variant Delta mais ne nécessitant pas de service de réanimation.
« L’établissement a été complètement transformé. Les agents ont été extrêmement mobilisés pour cela », explique Alexis Goubert, directeur adjoint du CHPF. « On fait preuve d’un engagement sans faille. On a effectivement été jusqu’à transformer des bureaux de consultation en vrai secteur d’hospitalisation, voire même en secteur de réanimation ».
Avec 240 lits COVID dispatchés dans l’ensemble des services et 38 en service de réanimation COVID, la direction de l’hôpital se doit également de garder la centaine de places pour prendre en charge les autres pathologies qui ne peuvent reporter leurs traitements.
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« On doit être en capacité de prendre en charge les malades non covid, les arrêts cardio-vasculaires, les cancers. On doit se garder une capacité de prise en charge non covid. C’est la raison pour laquelle on ne pouvait pas aller plus loin dans la restructuration et c’est la raison pour laquelle on a créé ces lits », détaille Alexis Goubert.
Si du côté du matériel médical, la direction confirme qu’elle peut subvenir aux besoins actuels, elle reste néanmoins soucieuse sur ses besoins en termes de ressources humaines. Pour y remédier, une délégation de 8 infirmiers arrivée de Nouvelle-Calédonie pourra désormais soulager les effectifs du CHPF. Ils ont pris leur garde dès hier soir.
« Ca nous ait venu, pour tous les volontaires, de postuler instinctivement auprès du gouvernement pour venir comme volontaire. Même bénévole, on serait venu également », explique Mehdi Tamaloult, l’un des infirmiers arrivés du Caillou.
Ce personnel chevronné et dévoué à la santé des polynésiens devrait être épaulé dans les prochains jours par d’autres volontaires mais aussi par les services de santé de l’armée.