Covid-19 : Paea joue la carte de l’Ivermectine

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Si aucune étude à ce jour n’a permis de prouver l’efficacité de l’ivermectine, la commune de Paea a choisi de faire confiance à ce traitement. Un antiparasitaire utilisé normalement contre la gale et prescrit en Polynésie par le docteur Théron. Un médecin qui avait déjà défendu le traitement controversé de la chloroquine.

Publié le 03/09/2021 à 17:50 - Mise à jour le 04/09/2021 à 8:53

Si aucune étude à ce jour n’a permis de prouver l’efficacité de l’ivermectine, la commune de Paea a choisi de faire confiance à ce traitement. Un antiparasitaire utilisé normalement contre la gale et prescrit en Polynésie par le docteur Théron. Un médecin qui avait déjà défendu le traitement controversé de la chloroquine.

Dans le cadre de son plan communal de sauvegarde et face à la montée épidémique, la commune de Paea a décidé de transformer sa salle de spectacle Manu Iti en centre d’hébergement permettant d’accompagner jusqu’à 12 personnes souffrant de la covid-19. Des administrés isolés ou n’ayant pas un environnement familial adapté et dont l’état de santé nécessite des soins à domicile. Si 20 bénévoles recrutés pour l’occasion travaillent sans relâche, la commune s’est attachée les services du docteur Jean Paul Théron pour coordonner le suivi médical. Un médecin qui s’est fait connaitre dès le début de la crise sur le fenua en prodiguant le controversé protocole du professeur Raoult.

« Je ne suis pas médecin, je ne suis pas scientifique. Moi tout ce que je veux, c’est sauver des vies et quand je vois qu’à travers certains protocoles on peut sauver, que ce soit Jean-Paul ou n’importe qui, je fais appel à eux », explique le maire de la commune, Antony Géros.

Un référent médical de circonstance contredit par les autorités du Pays et une large partie de la communauté scientifique, mais qui permettrait au Tavana de Paea d’avoir un interlocuteur privilégié : « Avec Jean-Paul on peut le réveiller à 1 heure du matin, à 2 heure du matin. On l’a toujours sous la main à 11 heures du soir et c’est ce que j’aime avec lui. Comme ça on a une expertise au téléphone. Il nous donne son conseil. »

Selon le docteur Théron et son retour d’expérience vis-à-vis de ses patients qu’il consulte pour la majeure partie par télémédecine, les bienfaits de ce protocole ne sont plus à prouver : « Je viens de dépasser cette nuit les 450 personnes soignées en 1 an et demi. On approche les 200 patients sous oxygène. Je ne parle pas de ce que j’ai fait avec mes collègues, je parle de ce que j’ai fait moi. Et je n’ai pas de décès. Parce que mon protocole, c’est un protocole normal. (…) Avec 20 médecins qui appliqueraient ces règles, le problème serait réglé avec l’hôpital bien entendu pour les cas les plus lourds. »

La commune de Paea qui est la première à valider ce protocole sur le territoire, pourrait faire des émules. Du côté des autorités, le président Frich a souhaité rappeler son positionnement lors de sa dernière allocution : « Ces thérapies qui sont proposées par ces différents médecins sont aujourd’hui contestées par les scientifiques. C’est tout. mais ce n’est pas pour autant que nous les avons appelé pour leur dire d’arrêter. Ils engagent leur responsabilité devant le malade, devant la société. C’est leur problème. »

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