Couvre-feu ou pas, le travail continue pour les agents de la DSP

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En ce troisième week-end de couvre-feu pour Tahiti et Moorea, nous avons suivi les agents de l'équipe de nuit de la Direction de la sécurité publique (DSP). Et force est de constater que, dans leur métier, le couvre-feu n'est pas une promesse de nuits plus calmes.

Publié le 08/11/2020 à 15:22 - Mise à jour le 09/11/2020 à 16:38

En ce troisième week-end de couvre-feu pour Tahiti et Moorea, nous avons suivi les agents de l'équipe de nuit de la Direction de la sécurité publique (DSP). Et force est de constater que, dans leur métier, le couvre-feu n'est pas une promesse de nuits plus calmes.

Tout juste 21 heures et déjà des incivilités routières sont constatées. Le couvre-feu impose que les restaurants ferment leurs portes à 21 heures. Les agents veillent donc à ce que les horaires soient respectées.

Mais la ronde de la patrouille est rapidement interrompue. Elle est appelée pour un accident de la route sur les hauteurs de Tipaerui. Sa cause : une consommation excessive d’alcool.

« Elle a percuté l’avant et perdu le contrôle. C’était censé être un week-end tranquille et ça commence bien… », ironise James, l’un des agents de cette patrouille de nuit.

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À 22 heures, les rues de Papeete sont désertes. Les restaurants sont fermés et les roulottes sont rentrées. Si dans les rues de la capitale, tout est calme, dans les quartiers, l’histoire est différente.

La nuit se poursuit par une intervention pour un différend de couple et une intrusion. Fabrice et Maud se lancent à la poursuite d’un individu qui n’a pas hésité à se jeter dans le vide depuis un pont pour leur échapper…

« C’est haut, il y a au moins trois mètres. On est allé faire des recherches sous le pont et on ne l’a pas retrouvé. Il a été identifié, donc on essaiera de le contacter pour avoir plus d’informations le concernant », explique Fabrice.

De leur côté, James et son coéquipier interviennent dans le quartier Estall, pour une énième dispute familiale sur fond d’alcool. Un individu est interpellé.

« C’est un peu notre lot de tous les week-ends, même sans couvre-feu, admet James. Là on va l’amener à l’hôpital pour se faire examiner, s’il est compatible avec une mesure de dégrisement. Et par la suite il va rester chez nous jusqu’à au moins 4 heures du matin. »

De retour au poste, le travail n’est pas terminé. Les policiers doivent maintenant rédiger les procès-verbaux. Au cours de cette garde de 6 heures, ils ont effectué près d’une dizaine d’interventions.

Nous les avons quitté après minuit. Eux ont terminé leur garde à 6 heures du matin.

Au total, selon le bilan communiqué par le haut-commissariat : cinq établissements contrôlés par la police Nationale ont reçu une mise en demeure pour non-respect de l’interdiction de l’activité de danse et 2 verbalisations pour non-respect du port du masque.
3 verbalisations pour non port du masque sur la voie publique ont été relevées.
À Tahiti et Moorea, les forces de l’ordre ont verbalisé 17 personnes qui circulaient en dehors des heures de couvre-feu.
Depuis le 24 octobre 2020, 14 rassemblements de plus de 6 personnes ont été recensés sur la voie publique ou dans un lieu public.

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