Ce samedi, le maire de Paea, commune qui compte environ 13.000 habitants, a voulu marquer le coup. Après les contrôles routiers et les patrouilles sur les plages, les forces de l’ordre se lancent dans une surveillance du lagon.
« Les pompiers et les muto’i vont aller sur l’eau, ils vont faire tout le lagon de Paea pour expliquer aux gens que maintenant on ne va plus se baigner à la mer, parce que ça fait des attroupements », explique Titaua Joquel, maire adjoint de Paea.
La commune de Paea s’étend sur environ 10 km de long entre Papehue et Maraa. C’est là que se fait le premier arrêt. Deux jeunes femmes s’adonnent à leur activité favorite, la pêche à la ligne. Mais elles ne seront pas verbalisées, car le fruit de leur pêche servira à nourrir le foyer.
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« On autorise les gens qui vont pêcher pour nourrir leur famille, mais pas de pêcheurs qui vont pêcher 200 poissons pour les vendre au bord de la route, informe Titaua Joquel. Aujourd’hui on va les prévenir, et ceux qui vont passer outre, on est obligé d’appliquer la loi, même si ça ne nous fait pas plaisir. Et la loi dit qu’on doit verbaliser. »
Plus loin, deux surfeurs qui tentent tant bien que mal de se cacher sont très vite dissuadés par les policiers municipaux et les soldats du feux de Paea.
Au large, les pêcheurs rencontrés sont tous en règle et munis de leurs attestations. Aucune contravention n’a été dressée pour cette fois, mais les autorités de la commune ne s’arrêteront pas là. Ils redoubleront même d’effort, car aucun cas de covid-19 n’a encore été répertorié sur Paea.