Le Aito Nui II va devoir être à quai pendant 6 mois, le temps des réparations. Livré en 2017, le remorqueur a subi une sérieuse avarie, après avoir porté assistance à un navire gazier il y a 15 jours du côté de Hitia’a. Depuis, le bateau est immobilisé à la cale de halage. Un barrage anti-pollution est même déployé autour de la coque. « Le bateau a heurté à une patate de corail, au large de Hitia’a, à une distance d’à peu près 50 mètres du récif, et on veut savoir pourquoi. Est-ce qu’il y a eu une panne de l’ordinateur qui a fait que le bateau a dérivé ? On ne sait pas. Donc le plus simple, c’est de sortir l’ordinateur et de le faire analyser. Il faut compter entre 15 jours et 3 semaines pour avoir des résultats » explique Jean-Paul Le Caill, directeur du Port autonome.
Au-delà du rapport rendu par le capitaine, la direction du Port autonome a en effet demandé à récupérer l’ordinateur de bord du navire pour analyse. Objectif : comprendre plus précisément ce qui a pu se passer. Erreur humaine ou panne électronique ? « Tous les points vont être vérifiés pour voir s’il y a une responsabilité humaine ou pas dans l’accident qui s’est produit ». En 60 ans d’activité, c’est en tous les cas la première fois qu’un remorqueur est immobilisé sur une si longue période.
Cette panne est une bien mauvaise nouvelle pour les importateurs du Pays puisque le remorqueur est indispensable pour assister l’autre remorqueur, le Aito Nui, lors des arrivées des gros porte-conteneurs longs de 300 mètres à Papeete. Sans eux, impossible de manœuvrer jusqu’au quai.
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Début octobre, l’un de ces géants de mers avait attendu 3 jours avant de pouvoir entrer dans la rade. Depuis, deux autres cargos ont tout simplement sauté l’étape Tahiti. Pour assurer les approvisionnements, le Port autonome cherche à louer un remorqueur d’une poussée de 40 tonnes, qui pourrait arriver mi-novembre au fenua : « Nous avons saisi la Calédonie, l’usine du Nord, Koniambo, qui a deux remorqueurs qu’ils n’utilisent pas aujourd’hui parce que l’usine a été mise en sommeil. Ils sont prêts à nous louer un remorqueur sur six mois et on est en train de voir avec eux les conditions de cette mise à disposition ».
Avec sa poussée de 60 tonnes, le Aito Nui II est difficile à remplacer localement. Si la Marine nationale a prêté main forte au port autonome, ses deux remorqueurs ont moins de puissance.