À la clinique Paofai, des tensions autour d’une proposition d’accord

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Depuis plusieurs semaines, la clinique Paofai connaît des tensions autour d’un projet d’accord entre la direction et les salariés. La forte baisse d’activité impacte l’établissement qui cherche des solutions pour limiter les pertes. Des solutions qui ne font pas l’unanimité.

Publié le 17/04/2020 à 9:50 - Mise à jour le 17/04/2020 à 10:30

Depuis plusieurs semaines, la clinique Paofai connaît des tensions autour d’un projet d’accord entre la direction et les salariés. La forte baisse d’activité impacte l’établissement qui cherche des solutions pour limiter les pertes. Des solutions qui ne font pas l’unanimité.

Des patients au compte goutte : depuis un mois, l’activité des cliniques est fortement ralentie au fenua. Paofai est à 18% de son niveau habituel, les opérations et consultations non urgentes ayant été décalées pour libérer le personnel en cas de pic de l’épidémie de coronavirus. Or, il n’en est rien.

Une situation qui dure dans le temps et qui a des répercussions sur les finances de l’établissement. Un projet d’accord pour équilibrer le temps de travail sur l’année, voire sur deux ans aurait alors été proposé aux salariés. Les centrales syndicales montent au créneau.

« Vu la situation en ce moment, la direction avec le personnel, essaient de trouver une solution par rapport aux heures. C’est juste un projet d’aménagement pendant le confinement, parce qu’il n’y a pas eu de projet finalisé. La direction doit rencontrer ma confédération et les autres confédérations » déclare Graziella Chonger, déléguée syndicale Otahi. « La direction nous a envoyé un projet d’accord pour utiliser les dispositions nouvelles du code du travail qui concernent les entreprises en difficulté pour répartir les heures de travail sur deux ans après, sans payer d’heure supplémentaire au personnel. Hors Paofai n’est pas en difficulté puisque la CPS paye la dotation globale Paofai. Il y a une baisse d’activité à Paofai mais elle ne concerne que les médecins. Les revenus de la clinique sont stables » explique Yves Laugrost, porte-parole du syndicat A Tia I Mua.

La dotation globale de la clinique Paofai s’élève à 1,5 milliard de Fcfp chaque année. Pour A Tia I Mua, cela permet d’assurer le financement des salaires et des dépenses. « Cette dotation globale couvre les salaires, le loyer, la plupart des éléments de fonctionnement de la clinique… Alors il y a des baisses de revenus, par exemple les redevances de médecins ont baissé. (…) Mais à côté de ça il y a des consommables qui diminuent aussi. Donc la clinique garde la même marge de manœuvre par rapport à avant. Elle n’est pas du tout en difficulté » poursuit Yves Laugrost.

Une position que dément le directeur de la clinique, Claude Drago, qui a pourtant refusé de répondre à nos questions, ne voulant pas entrer dans un débat qu’il juge stérile.

Les discussions, elles, sont au point mort. Mais joint par téléphone, le secrétaire général de la CSTP FO indique suivre A Tia I Mua.

Avec une seule hospitalisation pour le Covid-19 et plus d’actes non urgents, le centre hospitalier de Polynésie française (CHPF) enregistre lui aussi une importante baisse d’activité. Une partie du personnel s’interroge également sur la nécessité de maintenir le plan blanc sur le long terme.

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