Vidéo – Pour le Tavini Huira’atira, l’autonomie nuit à la santé économique du fenua

Publié le

Publié le 01/04/2018 à 9:57 - Mise à jour le 15/06/2019 à 3:24

Vous êtes les seuls indépendantistes dans la course. Tous ceux qui partageaient vos idées estiment que l’indépendance n’est plus une priorité et que l’urgence réside dans la création de richesses et d’emplois. Est-ce que vous partagez partiellement ce point de vue ?

On va dire que pour nous, la répartition des richesses sur le plan économique et social, c’est quelque chose que nous allons réellement vivre au travers de la souveraineté de notre pays. A l’heure actuelle, si on peut poser un constat, en 40 ans d’autonomie interne, les chiffres sont au rouge sur le plan économique. Là, ce n’est pas une gestion des indépendantistes.

Aujourd’hui, nous disons simplement :  » voilà en 40 ans d’autonomie, il y a un manque avéré en termes d’emplois et on parle même de misère. C’est la réalité.  » Nous disons que reprendre la pleine souveraineté de notre pays est un élément essentiel pour l’avenir de ce peuple. Avec cette prise en main, nous avons une vision plus équitable qui va profiter au maximum aux Polynésiens.

En 2009, l’UPLD a proposé un projet de loi concernant la protection de l’emploi local. Un projet retoqué au tribunal administratif par le haut-commissaire de l’époque car dans notre statut, il y a l’article 18 qui ne nous permet pas de protéger l’emploi local.

Est-ce que ça suffirait à offrir de l’emploi à tous ceux qui en ont besoin ?

Nous disons en tout cas que c’est un préalable. Je ne voudrais pas qu’on nous comprenne mal sur le sujet.
Nous voulons véritablement que les emplois profitent en premier aux enfants de ce pays. Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, il y a énormément de jeunes polynésiens qui sont diplômés, dont les parents financent leurs études en France ou ailleurs, et qui reviennent et qui n’arrivent pas à trouver un emploi à hauteur de leur diplôme. Pour beaucoup, ils restent à l’extérieur de la Polynésie. Or aujourd’hui, ces jeunes sont une richesse pour le pays. Nous souhaitons qu’ils reviennent travailler au fenua.

Que répondez-vous aux personnes qui fondaient beaucoup d’espoir sur l’arrivée du Tavini au pouvoir en 2004 et qui ont été déçus ?

Nous disons qu’il faut remettre les choses dans leur contexte. Je tiens à rappeler qu’entre 2004 et 2013, il y a eu près de 10 ou 11 gouvernements. L’UPLD n’a jamais eu la possibilité de gouverner le pays sur cinq ans. […] On aurait souhaité le faire pour montrer ce que nous proposions.

Dernières news