Hau Maohi : une plateforme hétéroclite pour contrer le clivage autonomie/indépendance

Publié le

Nous l'avions annoncé le 17 janvier dernier, les partis Hau Maohi Tiama et Te Nati se sont entendus pour former une plateforme afin rassembler un maximum de partis politiques et membres de la société civiles. Mot d'ordre de la plateforme : se concentrer sur les priorités du peuple polynésien.

Publié le 02/02/2023 à 17:44 - Mise à jour le 27/12/2023 à 15:33

Nous l'avions annoncé le 17 janvier dernier, les partis Hau Maohi Tiama et Te Nati se sont entendus pour former une plateforme afin rassembler un maximum de partis politiques et membres de la société civiles. Mot d'ordre de la plateforme : se concentrer sur les priorités du peuple polynésien.

« L’union fait la force« , c’est avec ses mots que la plateforme « Hau Maohi » défend son projet de rassemblement le plus large possible pour contrer les principaux blocs politiques qui dirigent la Polynésie et favoriser les intérêts du peuple polynésien. Initié par les partis Hau Maohi Tiama de Tauhiti Nena et Te Nati d’Eric Minardi, cette plateforme a déjà attiré le parti politique A Tia Mai de Heia Parau, Georges Kelly, ancien ministre de Gaston Flosse et Alexandre Léontief, Mélinda Bodin, figure emblématique du tourisme polynésien, Jaros Otcenasek, bien connu dans le milieu de la pêche et du syndicalisme tout comme Marc Atiu, des personnalités du monde associatif ont également répondu à l’appel du Hau Maohi, telles que Sylvana Estall ou encore Georges Tetuaiteroi.

Des alliances qui se sont faites et défaites

Ce qui interpelle surtout dans la composition de cette plateforme c’est la multiplicité des alliances déjà formées par ces différentes composantes. Tous ont fait leurs premières armes en politique soit au Tahoeraa Huiraatira, soit au Tavini Huiraatira. Georges Kelly avait un temps été auprès de Gaston Flosse avant de rejoindre les rangs du Tiarama d’Alexandre Léontief. Plus récemment, Tauhiti Nena, ministre puis à de nombreuses reprises, candidat sous la bannière Tavini Huiraatira avait monté son propre parti et fait alliance avec Gaston Flosse. Il avait soutenu Eric Zémour au premier tour de la dernière présidentielle puis Marine Le Pen au second tour. D’où le rapprochement avec « Te Nati ». Le parti affilié au Rassemblement national avait lui même été allié au Tahoeraa Huiraatira de Gaston Flosse en 2017 pour la présidentielle. Heia Parau de A Tia Mai s’était rapprochée de A Here ia Porinetia pour les dernières élections législatives. Mais le partenariat n’a pas tenu pour les territoriales.

Les polynésiens au cœur du programme

Les grandes lignes du programme de la plateforme ont déjà été définies et ont trait aux préoccupations quotidiennes des polynésiens. « Les polynésiens ont besoin de manger », la phrase peut sembler banale mais résume les priorités de certains habitants du fenua qui ont du mal à se trouver un emploi et à nourrir convenablement leur famille. La plateforme « Hau Maohi » veut miser sur les projets de société qui pourront créer de l’emploi, des richesse et participer aux enjeux de préservation de l’environnement.

La plateforme Hau Maohi n’a pas encore bouclé son programme et sa liste de membre. Deux têtes de liste ont déjà été identifiés: Tauhiti Nena dans la première section des îles du Vent et Heia Parau dans la 8ème section, celle des Australes.

Dernières news