Pouvoir d’achat dans les Outre-mer : des députés dénoncent un texte « vide »

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Des députés des Outre-mer proches du Parti communiste ont dénoncé mardi une absence de mesures sur le pouvoir d'achat dans leurs territoires où la vie, selon eux, est "ultra plus chère" qu'en métropole.

Publié le 20/07/2022 à 10:14 - Mise à jour le 20/07/2022 à 10:20

Des députés des Outre-mer proches du Parti communiste ont dénoncé mardi une absence de mesures sur le pouvoir d'achat dans leurs territoires où la vie, selon eux, est "ultra plus chère" qu'en métropole.

« Les Outre-mers sont les grands oubliés » du projet de loi examiné au Palais Bourbon depuis lundi, destiné à soutenir le pouvoir d’achat face à l’inflation, a déclaré devant la presse Moetai Brotherson.


Pourtant, « on s’attendait à ce que ce projet comporte des éléments importants sur les outre-mers » compte tenu d’un écart de pouvoir d’achat « tout simplement scandaleux » avec la métropole, a déclaré le membre du groupe GDR (la gauche démocrate et républicaine) qui comprend une dizaine d’élus ultramarins alliés.


Sur sa page Facebook, Tematai Legayic à indiqué : « Suite à l’absence de mesures pour la Polynésie et les Outre-mer dans le projet de loi sur la protection du pouvoir d’achat et en réponse au ministre français de l’économie, Monsieur Bruno Le Maire, qui se disait hier en discussion générale « ouvert aux propositions pour les Outre-mer », voici 3 premières mesures d’urgences que nous sollicitons pour faire face à la précarité des étudiants polynésiens et ainsi augmenter leur pouvoir d’achat » :


Frédéric Maillot (La Réunion) a renchéri, en dénonçant un texte « pas assez complet pour la métropole et complètement vide pour les outremers ».

Lundi soir en séance, où le ton est monté avec plusieurs élus ultramarins, la rapporteure du projet de loi Charlotte Parmentier-Lecocq (Renaissance, ex-LREM) « a parlé de ne pas créer des inégalités encore et encore » avec la métropole, « mais ces inégalités, elles existent et l’Etat les approuve », selon lui.

Lire aussi : À l’Assemblée nationale, Tematai Le Gayic dénonce la précarité des étudiants polynésiens

Sur plusieurs amendements d’élus de gauche, la rapporteure s’est prononcée contre « une rupture d’égalité entre les salariés bénéficiaires ». « D’autres outils permettent de lutter contre l’inflation dans les territoires ultramarins », a-t-elle ajouté. 

Mais « pour se nourrir à la Réunion, c’est 20% plus cher qu’en métropole, pour se soigner 16% plus cher, pour communiquer, c’est entre 16% et 20% de plus pour les frais de téléphone et d’internet, et même pour se déplacer cela coûte plus cher », fait valoir M. Maillot. « Pour les ultramarins la vie n’est pas plus chère, mais ultra plus chère », a-t-il conclu.

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