Edouard Fritch aux côtés des maires pour surmonter les conséquences de la crise sanitaire et sociale

Publié le

Les 48 maires ont été reçus, toute cette fin de semaine à la Présidence. L'occasion, pour les 19 nouveaux tavana, de rencontrer les autorités. Mais compte tenu de la résurgence de la Covid 19 au fenua, et de l'impact généré sur les plans économique, sanitaire et social : Dominique Sorain et Edouard Fritch ont souhaité tendre la main aux élus communaux. Le président du Pays se rendra à Paris à la fin du mois pour réaliser un état des lieux avec le gouvernement central.

Publié le 08/08/2020 à 5:26 - Mise à jour le 11/08/2020 à 12:41

Les 48 maires ont été reçus, toute cette fin de semaine à la Présidence. L'occasion, pour les 19 nouveaux tavana, de rencontrer les autorités. Mais compte tenu de la résurgence de la Covid 19 au fenua, et de l'impact généré sur les plans économique, sanitaire et social : Dominique Sorain et Edouard Fritch ont souhaité tendre la main aux élus communaux. Le président du Pays se rendra à Paris à la fin du mois pour réaliser un état des lieux avec le gouvernement central.

Rassurer les élus communaux : une priorité pour les responsables du Pays et de l’Etat. A l’aube de cette nouvelle mandature, et alors que les nouveaux maires se familiarisent avec leurs fonctions : la première rencontre officielle entre les tavana, le président du Pays et le Haut-commissaire, à la Présidence, a permis de faire le point sur la situation du Pays et le soutien sur lequel vont pouvoir compter les élus.

« Il y a un certain nombre de nouveaux tavana, une vingtaine, et je crois qu’il est nécessaire qu’on les informe sur un certain nombre de sujets comme la COVID, comme les moyens qui sont pris aujourd’hui pour protéger la population. Il y a également le sujet de l’école que l’on doit aborder : la rentrée des classes : c’est la semaine prochaine », rappelle Edouard Fritch.

Il ajoute : « Quand on ne sait pas comment ça se passe, on est inquiets. On se pose des questions. Ils ont besoin, ces nouveaux maires, de savoir sur quels partenaires ils vont pouvoir s’appuyer. Ils faut qu’ils soient bien informés sur les outils dont ils disposent auprès du Pays et de l’Etat, pour réussir leur début de mandat ».

Le Fonds intercommunal de péréquation vraisemblablement amputé de 2 milliards

Le chef de la majorité souhaite incite les élus à se préparer à une baisse de recette historique : « Ce qu’il faut, aujourd’hui, c’est dire aux maires qu’en 2021 il y aura quelques difficultés, et qu’en 2022, ils perdront vraisemblablement plus de deux milliards sur le FIP. C’est ça que je voulais passer comme message, de façon à ce que les maires s’organisent par rapport à cette pénurie que nous aurons dans les années à venir, sauf si nos nouveaux sénateurs arrivent à nous obtenir une compensation à cause de ce FIP qui va dégringoler ».

Edouard Fritch à Paris à la fin du mois pour faire un état des lieux

Une mission à Paris est prévue dans deux semaines pour exposer les doléances de la collectivité, et évoquer les dossiers prioritaires: « l’emploi, tout d’abord… les secteurs qui sont en difficulté et qui risquent de ne pas se redresser. On commence à avoir de plus en plus de détails, aujourd’hui, sur ces entreprises, qui sont à temps réduit… mais pour certaines de ces entreprises ça va être très compliqué. Notre première préoccupation, c’est celle là. Ensuite, la commande publique : elle va venir accompagner les entreprises, donner de l’emploi dans les îles et dans les communes. Ce sera vraissemblement les deux grands sujets développés à Paris, essentiellement au travers des contrats que nous avons déjà. La méthode nous a démontré que ça fonctionne entre le Pays et l’Etat« .

Bientôt un fonds de secours pour mieux soutenir les communes lors des catastrophes liées au climat

« On envisage de créer un fonds de secours. Je crois que le fonds de secours devient de plus en plus essentiel. J’ai parlé des intempéries de 2017, qui étaient d’une force exceptionnelle, mais je pense que toutes les communes souffrent régulièrement de rivières qui débordent….. il faut, à mon avis, que ces communes puissent rapidement puiser les moyens dont elles ont besoin dans un fonds, pour remettre en état leurs infrastructures. J’évoque ici les structures communales ».

« Je suis disposé à partager les compétences du Pays avec les maires « 

En réponse aux maires, qui ont exprimé, cette semaine, leur désir d’une autonomie accrue: Edouard Fritch, lui aussi tavana dans la commune de Pirae, se dit favorable. « Le statut le permet sur le plan social et économique par exemple. La question, c’est jusqu’où donner cette délégation, car je sais très bien qu’ils ne pourront pas en supporter seuls les conséquences financières: il faut les moyens pour la cocoteraie, pour la pêche, il faut un accompagnement, en tous cas au départ, pour pouvoir enclencher la machine et être autonomes. Mais ce souci d’autonomie, ça va même au-delà parce-que les maires des Tuamotu demandent aujourd’hui l’autonomie alimentaire. Ils veulent, et c’est une urgence pour eux, qu’on les accompagne dans la création de serres pour planter des tomates, des salades… On en a particulièrement vu la nécessité durant la Covid : avec l’arrêt des rotations, les fruits et légumes n’arrivaient plus ».

Dernières news