Cyberharcèlement, tri des déchets… les représentants juniors à l’assemblée

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Publié le 03/04/2019 à 14:50 - Mise à jour le 03/04/2019 à 14:50

Tous les 2 ans, l’assemblée de la Polynésie offre à ces élèves de CM1 et CM2 l’opportunité de donner leur avis et d’adopter leurs propres projets, dont s’inspirent parfois les élus.

Avec 43 voix pour, 13 abstentions et 1 voix contre, la délibération sur le cyberharcèlement a été adoptée à l’assemblée par les représentations juniors de Polynésie. Le thème intéressait particulièrement les élèves, férus d’internet, et parfois confrontés à de violentes attaques sur la Toile. La discussion était animée par Tehinahine, 11 ans, présidente de l’assemblée junior.

Les 57 enfants venaient de classes de CM1 et CM2 de toute la Polynésie. La plupart ont fait leurs premiers pas dans l’hémicycle dans les habits de représentant. Et leurs parents, qui ont eu la chance d’assister aux débats, n’ont pas manqué une miette des échanges, moins houleux qu’à l’accoutumée : « Ils représentent leur classe, et pas un parti politique. Donc ils ont quand même ce libre arbitre de donner leur opinion propre sans arrière-pensée, et c’est ça la magie chez l’enfant » explique une maman. « Il faut agir, c’est important pour les enfants et les parents » dit Alexandra, élève en CM2 à Anaa..

Ces jeunes élus ont surpris par la maturité de leurs discours. Les ministres de l’Education, de l’Emploi et de l’Environnement présents ce jeudi matin, ont même déclaré vouloir porter ces échanges au-delà de l’hémicycle. « Quand je vois que dans une classe, 8 sur 10 élèves ont fait l’objet d’un cyberharcèlement, c’est effrayant, c’est juste anormal » a déploré Tea Frogier, ministre de l’Emploi.

Cinq enfants rencontrant des difficultés physiques ou mentales ont également pu participer à cette séance plénière. Une première dans l’histoire de l’assemblée junior.
 

Rédaction web avec Tauhiti Tauniua Mu-San et Brandy Tevero

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