La réunion de travail avec le directeur général de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), Damien Cazé, accompagné par son directeur de cabinet et de son conseiller aux affaires Outre-mer concernait plusieurs sujets :
- Le dossier de la concession de Tahiti – Faa’a pour lequel le Pays sera partie prenante dans la société concessionnaire conformément à la loi votée et qui constitue un défi majeur en infrastructures aéroportuaires pour les décennies à venir du développement économique de la Polynésie. Le vice-président a partagé avec ses interlocuteurs la préoccupation du gouvernement de voir ce dossier aboutir dans les meilleurs délais afin de ne pas pénaliser davantage les retards importants pris pour la réalisation des projets d’investissements afin de donner à cette plateforme le niveau de fonctionnalités attendu par les professionnels du tourisme, de ceux des secteurs aéronautiques et des passagers locaux et internationaux. Par ailleurs, l’arrivée annoncée des compagnies aériennes nouvelles dans la desserte interinsulaire rend la problématique de la disponibilité de l’espace cruciale. Des demandes sont également faites dans le secteur international et la dernière signature du protocole entre ATN et Air Rarotonga amènera des fréquences de vols de cette compagnie vers la Polynésie. Des projets de compagnies de desserte internationale sont en cours d’études et annoncés à la Direction de l’aviation civile.
- La taxe aéroportuaire de l’État appliquée sur chaque billet d’avion sur la liaison Tahiti – Moorea fixée à 1 790 Fcfp, le vice-président a expliqué qu’en complément du schéma de desserte aérienne nouvellement redéfini depuis les textes votés en 2020 partageant le ciel polynésien en une zone d’activité aérienne de libre concurrence et une zone sous obligation de service public, il est nécessaire de favoriser la reprise des navettes aériennes entre Tahiti et Moorea pour satisfaire des demandes des professionnels du tourisme et des passagers locaux. Ce but ne peut pas se réaliser si la taxe aéroportuaire demeure aussi élevée pour un trajet de 7 minutes de vol. En 2006, avant l’arrêt des vols Air Moorea, le prix pratiqué d’un aller simple était de 1 300 Fcfp et il y a eu au total 117 000 passagers transportés, toutes compagnies confondues sur cette relation de trafic aérien. Il est proposé d’abaisser la taxe aéroportuaire à 477 Fcfp. La perte de recette potentielle de cette baisse de taxe sera largement compensée par la reprise des trafics aériens sur ce tronçon. C’est un sujet sur lequel la DGAC va étudier.
- La convention de financement par la DGAC du resurfaçage des aérodromes de Raiatea et de Rangiroa a fait l’objet d’une demande de prorogation de délai d’exécution jusqu’en fin 2023. En effet, le récent appel d’offres organisé a été rendu infructueux, car les entreprises soumissionnaires n’ont pas pu respecter le cahier des charges en termes de délai limite fixé pour que les travaux soient terminés avant fin 2022. Elles sont confrontées à l’indisponibilité de certains matériaux et aux délais d’approvisionnement par bateau. Le financement de l’État sur ce dossier de resurfaçage de ces deux aérodromes représente au total 950 millions Fcfp. Le directeur général de la DGAC a marqué son accord pour qu’un avenant à la convention soit établi pour proroger le délai du terme de celle-ci et de demander le report des crédits sur l’exercice 2023.
- Les autres sujets abordés ont concerné la relance de l’appel d’offres de la délégation de service public (DSP) sur le lot des Marquises, sur l’activité aérienne des compagnies aériennes basées en Polynésie tant dans le domaine domestique que dans le domaine international et sur les besoins de développement des infrastructures aéroportuaires.
- Enfin, le directeur général de la DGAC a annoncé l’arrivée imminente du nouveau directeur du SEAC (Service d’Etat de l’aviation civile) à Tahiti, Marc Houalla.
Lors des journées de rencontre des aéroports français et francophones organisées à Marseille par l’UAF (Union des aéroports français), en partenariat avec l’aéroport de Marseille – Provence, des sujets importants ont été développés touchant les domaines des activités aériennes, les impacts de la Covid-19 sur les aéroports et sur les compagnies aériennes, la nouvelle approche de la relation avec les riverains, les aspects environnementaux et les aspects de la sécurisation de la zone côté ville. Ce fut un moment de rencontre avec les professionnels des métiers liés au secteur des plateformes aéroportuaires et des métiers des services dispensés sur site.
Dans le cadre de ce congrès, le vice-président et le directeur de la direction de l’aviation civile se sont rendus sur l’aéroport de Toulon – Hyères qui est géré par VINCI Airports. La particularité de cet aéroport est la similitude de type d’activité avec l’aéroport de Tahiti – Faa’a, à savoir qu’il y a les trafics domestiques, internationaux et militaires. En plus de ces trois types de trafics, le secteur des jets privés en vols d’affaires et touristiques a représenté 6 000 mouvements d’avions par an. La visite du terminal international pour jets privés a été riche d’enseignements pour le projet à Bora Bora.
– PUBLICITE –
Jean-Christophe Bouissou a également organisé les rendez-vous de sa fin de mission à Paris du lundi 4 juillet sur les sujets suivants :
– Rencontre avec ADPI (Aéroport de Paris Ingieniering) pour les dossiers relatifs aux projets des aérodromes internationaux de Nuku Hiva et de Rangiroa.
– Une présentation de restitution des études a été faite au vice-président par l’équipe de ADPI sur les aspects techniques et financiers de ces deux projets.
L’étape suivante sera la rédaction de l’appel d’offres pour la maîtrise d’œuvre des trois projets d’aérodrome à vocation international concernant Nuku Hiva, Rangiroa et Bora Bora.
Une rencontre est aussi prévue au ministère des outremers.