Trafic d’ice à Bora Bora : relaxe du commanditaire présumé

Publié le

La cour d'appel de Papeete a relaxé Murphy Tchen, qui avait été condamné à une peine de 3 ans de prison ferme pour son implication dans un trafic d'ice entre Bora Bora et Tahiti, en 2022. La cour a estimé que les éléments de l'enquête ne suffisaient pas à établir sa culpabilité dans ce dossier.

Publié le 07/03/2024 à 13:06 - Mise à jour le 07/03/2024 à 17:32

La cour d'appel de Papeete a relaxé Murphy Tchen, qui avait été condamné à une peine de 3 ans de prison ferme pour son implication dans un trafic d'ice entre Bora Bora et Tahiti, en 2022. La cour a estimé que les éléments de l'enquête ne suffisaient pas à établir sa culpabilité dans ce dossier.

Nouvelle affaire d’ice au rôle de la cour d’appel de Papeete, ce jeudi. Dans ce dossier remontant à 2022, l’appelant, Murphy Tchen, était soupçonné d’être le commanditaire d’un trafic d’ice entre Bora Bora et Tahiti, qui avait valu à plusieurs trafiquants des peines de 2 à 4 ans de prison ferme.

L’un d’eux avait été contrôlé à la douane lors de son arrivée à Tahiti, depuis Bora Bora. Déjà condamné pour trafic de stupéfiants et placé sous surveillance électronique, il avait été testé positif au cannabis. Des examens ultérieurs au CHPF avaient révélé qu’il avait ingéré 35 grammes d’ice conditionnés dans des boudins. Son complice, qui était parvenu à échapper aux contrôles, avait été arrêté après avoir écoulé sa drogue. Il avait ensuite été entendu par les enquêteurs.

Les pistes avaient rapidement mené à la famille Tchen, un nom bien connu dans les affaires de stupéfiants au fenua. Plus précisément à Murphy, actuellement détenu à Tatutu et qui l’était déjà au moment des faits.

Suspecté d’être le « boss » du trafic, l’homme de 28 ans a nié être impliqué dans ce dossier. « Je n’ai rien à voir avec eux (…) Je n’ai plus confiance en la justice » , a-t-il lancé, arguant qu’il payait sa réputation et ses années passées derrière les barreaux. Logique selon l’avocate générale, pour qui « les choses perdurent » avec le mis en cause, condamné à 9 reprises par la justice.

Conseil de Murphy Tchen, Me Peytavit a comparé la situation de son client à celle de Médéric Tavaearii, condamné à de multiples reprises pour trafic de stupéfiants. « On raccroche mon client à toutes les affaires d’ice » , a-t-il soutenu, dénonçant le « jugement schizophrénique » rendu en 1ere instance, où il avait été condamné à 3 ans de prison ferme… soit 3 de moins que ses présumés complices. « Il n’y a rien dans ce dossier, il n’y a pas de main invisible des Tchen » , a conclu l’avocat

Après en avoir délibéré, la cour d’appel a finalement relaxé Murphy Tchen. Celui-ci est retourné en détention, où il lui reste une peine à purger.

Dernières news

Activer le son Couper le son