Dès l’ouverture de l’audience, plusieurs avocats ont demandé un renvoi de l’affaire car leurs clients et eux-mêmes n’avaient pas reçu de convocation. Certains l’ont appris par la presse. Après vérification, les prévenus et leurs avocats avaient bien été destinataires d’un courrier adressé par le juge d’instruction. Il s’agirait d’une nouvelle procédure, qui, selon certains avocats, porte atteinte aux droits de la défense. « Ce texte, à mon avis, porte atteinte à l’exercice serein des droits de la défense parce qu’il ne permet pas aux personnes de prendre le temps de préparer leur défense avec leur avocat avant l’audience » indique Edouard Varrod, avocat de la défense.
Le procès a démarré malgré ces incidents qui ont été joints au fond. L’affaire a trait à deux laboratoires de fabrication artisanale d’ice. Malgré des fonctionnements distincts, les deux laboratoires auraient un point commun : un individu désigné par plusieurs prévenus comme celui qui a enseigné la méthode de fabrication de la méthamphétamine. Des accusations que l’intéressé réfute totalement. « Le problème, c’est que lorsqu’on va dans la deuxième affaire, les personnes qui ont été arrêtées ont déclaré que c’est en allant sur YouTube, en regardant des vidéos, qu’elles ont appris à fabriquer de l’ice. Et c’est ce que mon client soutient. Il ne comprend pas pourquoi on l’accuse d’être celui qui a appris à fabriquer de l’ice ici alors qu’il suffit d’aller sur YouTube, sur Internet » explique Stanley Cross, avocat de la défense.
Le procès a été programmé sur quatre jours. Les prévenus risquent jusqu’à 30 ans de prison.