Il vole un scooter, menace les policiers et tente de s’échapper à deux reprises

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Un homme de 36 ans a été condamné à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de Papeete, ce jeudi, suite à une interpellation musclée le 21 avril. Il avait tenté à deux reprises d'échapper aux forces de l'ordre, et menacé de se suicider avant d'être emmené au commissariat de Papeete.

Publié le 26/04/2024 à 11:25 - Mise à jour le 26/04/2024 à 11:25

Un homme de 36 ans a été condamné à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de Papeete, ce jeudi, suite à une interpellation musclée le 21 avril. Il avait tenté à deux reprises d'échapper aux forces de l'ordre, et menacé de se suicider avant d'être emmené au commissariat de Papeete.

Onze policiers constitués parties civiles pour un seul homme. Jugé par le tribunal correctionnel de Papeete ce jeudi, ce dernier, âgé de 36 ans, a commencé sa série de délits par le vol d’un scooter, dimanche dernier. Alertés, les policiers municipaux en patrouille l’interceptent vers la clinique Paofai. Mais l’homme ne se laisse pas faire.

Il donne aux policiers des coups de pied et refuse de se laisser emmener. Les mutoi se résolvent à appeler leurs collègues de la police nationale en renfort pour tenter de le calmer. Lui se défend d’avoir été agressé par l’un des agents de police et de s’être défendu. « L’un des policiers était en train de me tuer, affirme-t-il au tribunal. J’ai failli mourir ce jour-là » . Toujours est-il que les policiers ne sont pas au bout de leur peine. Ils trouvent dans sa sacoche une pipette usagée et un sachet vide qui semble avoir contenu des cristaux. Pas de l’ice, mais du sel, en réalité. Le mis en cause avoue qu’il arnaque les consommateurs de méthamphétamine pour se faire un peu d’argent.

La suite est rocambolesque. Arrivée à l’hôpital pour lui faire passer des examens médicaux, la patrouille lui retire ses menottes, l’homme se plaignant de douleurs à l’épaule. Il s’enfuit en courant, mais est vite rattrapé par les policiers, qu’il menace de mort. L’un d’eux, issus du même quartier que lui, est particulièrement visé par ses insultes. « Je peux accepter des menaces sur ma personne, ça fait partie du métier, explique-t-il à la barre. Mais tu ne touches pas à ma famille » , s’exclame-t-il en se tournant vers le prévenu dans le box, qui lui répond en haussant le ton. Le ton s’envenime. « Veuillez-vous adresser au tribunal » , rappelle le président avec fermeté.

Chemin faisant vers le commissariat, l’homme enroule son cou autour de la ceinture de sécurité et dit qu’il va se suicider, par peur de représailles de ses « ennemis » à Nuutania. Il essaie d’ouvrir la porte pour s’échapper mais échoue une nouvelle fois.

« C’est un homme en rupture à l’autorité et à la justice » , résume sobrement le procureur Yann Haussner. L’homme, sans emploi depuis deux ans et père de quatre enfants, a été condamné à vingt reprises depuis 2006. Il ne respectait pas les obligations du SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation). Le tribunal l’a finalement condamné à 18 mois de prison, ordonné son maintien en détention ainsi que le paiement de 200 000 francs de dédommagement aux policiers.

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