Papara : il frappe son fils puis s’en prend aux gendarmes

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Un retraité de 68 ans a été condamné, ce jeudi, en comparution immédiate, à 6 mois de prison avec sursis pour des violences sur son fils mineur et un gendarme, ainsi que pour avoir insulté le militaire. “Pendant 20 minutes, j’ai eu l’impression d’avoir quelqu’un qui avait une haine envers moi”, a témoigné celui-ci à l’audience.

Publié le 02/05/2024 à 16:59 - Mise à jour le 02/05/2024 à 17:03

Un retraité de 68 ans a été condamné, ce jeudi, en comparution immédiate, à 6 mois de prison avec sursis pour des violences sur son fils mineur et un gendarme, ainsi que pour avoir insulté le militaire. “Pendant 20 minutes, j’ai eu l’impression d’avoir quelqu’un qui avait une haine envers moi”, a témoigné celui-ci à l’audience.

Ce mardi en fin d’après-midi à Papara, les gendarmes ont été appelés en raison d’une rixe familiale. Le père, un retraité de 68 ans, venait de porter des coups à son fils de 14 ans. Le jeune adolescent s’était interposé peu avant entre ses parents qui se disputaient.

Venu en soutien de sa mère, il a lancé à plusieurs reprises à son géniteur : “Je n’ai pas peur de toi”, en le poussant. Un affront pour le vieil homme, frêle et de petite taille. Le père lui a alors attrapé la tête puis lui a porté un coup au visage.

En 2023, déjà, il avait porté la main sur le jeune garçon et avait été condamné à effectuer un stage de sensibilisation aux violences. “Avec mon fils, c’est toujours le même problème. Il ne veut pas écouter”, a-t-il dit à l’audience en guise de justification.

Du fait de son passif, et craignant que les choses empirent, les gendarmes lui ont demandé de les suivre jusqu’à la brigade de la commune pour l’auditionner. Mais le sexagénaire a refusé de monter dans leur véhicule.

Il a ensuite pris pour cible un gendarme métropolitain. “Enfoiré de chien. Rentre chez toi connard. Sale gueule. Taioro”, lui a-t-il lancé. Des mots fleuris enregistrés par la caméra dont était équipé le militaire.

Les forces de l’ordre ont donc été contraintes de lui passer les menottes. Mais une fois dans leur véhicule, l’homme a continué les insultes, avant de frapper au bras le même gendarme et de tenter de lui porter un coup de tête.

“Il a pété les plombs”

L’avocat du prévenu.

Une intervention mouvementée pour le militaire qui en a pourtant vu d’autres en “17 ans” de carrière. “Clairement, pendant 20 minutes, j’ai eu l’impression d’avoir quelqu’un qui avait une haine envers moi. Les injures, on a tendance à penser que ça fait partie du jeu de notre métier, à tort, à mon sens”, a soufflé ce sous-officier.

J’ai fait une erreur. J’étais en colère. Avec le gendarme, on est devenus des amis”, a déclaré de son côté le retraité.

Il y a un problème de génération et un problème de communication avec son fils. Il vit à l’ancienne”, a plaidé son avocat pour qui le prévenu à “évidement tenus des propos inexcusables” contre le militaire. “Mais il s’est excusé le soir même. Il le considère même comme un copain. Il a pété les plombs, comme on dit”, a ajouté la robe noire.

Pour ces faits, le père de famille a écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis. Il devra aussi verser 50 000 francs de dommages et intérêts à son fils et 100 000 francs au gendarme.

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