2,7 millions d’amende pour le voleur de téléphones schizophrène

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Un homme sans domicile fixe qui avait commis de multiples vols fin février dans les boutiques Tahiti Phone et Vodafone de Papeete était jugé ce mardi par le tribunal correctionnel de Papeete. Diagnostiqué schizophrène après une expertise psychiatrique, il a été interdit de paraître aux abords des points de vente pendant 6 mois et sera pris en charge par une famille d'accueil.

Publié le 02/04/2024 à 18:46 - Mise à jour le 02/04/2024 à 18:48

Un homme sans domicile fixe qui avait commis de multiples vols fin février dans les boutiques Tahiti Phone et Vodafone de Papeete était jugé ce mardi par le tribunal correctionnel de Papeete. Diagnostiqué schizophrène après une expertise psychiatrique, il a été interdit de paraître aux abords des points de vente pendant 6 mois et sera pris en charge par une famille d'accueil.

Il avait été présenté une première fois au tribunal correctionnel le 1er mars dernier après une série de vols dans les boutiques de Vodafone et Tahiti Phone, situées au centre de Papeete. Son avocate Me Chouini avait demandé et obtenu une ordonnance de renvoi pour que son client fasse l’objet d’une expertise psychiatrique avant d’être jugé. Le prévenu, un homme sans domicile fixe de 50 ans au très lourd casier judiciaire, a finalement été présenté à la barre ce mardi.

Malgré des difficultés d’élocution, l’homme se fait comprendre et reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il a cassé la vitre de Tahiti Phone, a forcé les portes à Vodafone et a volé 5 portables entre janvier et fin février. Après son arrestation, il déclare qu’il comptait les vendre pour s’acheter à manger, du paka et de l’alcool, et annonce qu’il continuera à voler s’il en a besoin.

La présidente du tribunal annonce à l’audience les conclusions de l’experte médicale. Le quinquagénaire, sous traitements médicamenteux, a été diagnostiqué schizophrène. Il a été placé sous tutelle le 4 mars, soit après son premier déferrement. « Décrochages attentionnels » , « hallucinations » , « abolition du discernement » et « jugement social altéré » : selon elle, la récidive est inéluctable. Mais le placement en détention est « inefficace » pour ce majeur dorénavant protégé.

Le procureur rappelle la crainte des employés et gestionnaires de voir revenir le prévenu vers leur points de vente, où des gardiens avaient par ailleurs été engagés suite aux cambriolages. Il requiert contre l’homme une interdiction de paraître aux alentours des lieux pendant trois mois. Le tribunal a finalement décidé d’étendre l’interdiction à 6 mois, et lui a infligé 2,7 millions de francs d’amende. Le tuteur du quinquagénaire a indiqué qu’il cherchait une famille d’accueil pour assurer le son suivi.

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