Assises, jour 1 : auteur d’un coup de couteau mortel sur le copain de sa fille

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La première session d’assises de l’année a démarré mardi matin avec un dossier de violences ayant entraîné la mort. Le 28 décembre 2016, dans un quartier de Outumaoro, un mécanicien de 54 ans porte involontairement un coup de couteau mortel au petit ami de sa fille, venue la voir en cachette. Au premier jour de son procès, retour sur cette nuit tragique, avec les témoignages de l’accusé et de ses proches, ainsi que de l’enquêteur saisi de l’affaire et des parents de la victime.

Publié le 22/02/2022 à 18:00 - Mise à jour le 23/02/2022 à 8:53

La première session d’assises de l’année a démarré mardi matin avec un dossier de violences ayant entraîné la mort. Le 28 décembre 2016, dans un quartier de Outumaoro, un mécanicien de 54 ans porte involontairement un coup de couteau mortel au petit ami de sa fille, venue la voir en cachette. Au premier jour de son procès, retour sur cette nuit tragique, avec les témoignages de l’accusé et de ses proches, ainsi que de l’enquêteur saisi de l’affaire et des parents de la victime.

Hubert est décrit comme un père aimant, bien que strict. Le 26 décembre 2016, sa vie bascule. Il n’est pas encore 4h du matin lorsqu’il se réveille pour aller chercher le pain. Mais plusieurs indices lui indiquent la présence d’une personne extérieure : un drap et un coussin traînent dans la cour, le portail n’est pas fermé à clé et un scooter est garé juste devant. Il pense d’abord à un voleur, un violeur mais apprend rapidement de sa fille qu’il s’agit de son petit-ami, ce qui l’énerve.

La fille s’isole dans sa chambre, le père, alors armé de couteau de cuisine, immobilise le scooter avant que Manava, la victime, ne fasse surface. Selon l’accusé, après dispute, la victime aurait porté le premier coup. S’en suit alors un échange de coup avec le fils d’Hubert, venu aider son père, puis avec l’accusé lui-même.

Ce serait en tentant de se défendre d’un coup de pied que l’accusé aurait blessé la victime. Le jeune homme reçoit la lame de 26 cm dans la jambe, causant une plaie de 30 cm de profondeur. L’artère fémorale est touchée, la victime se vide de son sang. L’avocat général n’est pas convaincu par les déclarations de l’accusé. De son côté, la famille espère connaître la vérité sur la mort de Manava. « Ils ne sont pas du tout dans la revanche ou dans la haine. Ils cherchent véritablement à comprendre ce qu’il s’est passé », rapporte Me Esther Revault, avocate de la partie civile. « Et c’est le seul moyen pour eux d’essayer de tourner la page et de passer à autre chose parce que c’est quelque chose qui les pèse et aujourd’hui, ils ont beaucoup de mal à vivre avec la disparition inexplicable selon eux de Manava, et ils espèrent que justice soit rendue à ce jeune homme ».

Le procès se poursuit ce mercredi, avec l’audition des experts. Le verdict sera rendu dans la soirée.

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