Une Fresque du climat pour mieux comprendre le changement climatique

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Le dérèglement climatique est un sujet complexe parfois difficile à comprendre. En 3 heures, l'association La Fresque du climat, qui a désormais son antenne en Polynésie, propose des ateliers ludiques qui permettent de saisir l'urgence climatique.

Publié le 15/09/2022 à 11:41 - Mise à jour le 15/09/2022 à 11:41

Le dérèglement climatique est un sujet complexe parfois difficile à comprendre. En 3 heures, l'association La Fresque du climat, qui a désormais son antenne en Polynésie, propose des ateliers ludiques qui permettent de saisir l'urgence climatique.


Déjà implantée dans 50 pays, l’association La Fresque du climat a depuis début septembre son antenne en Polynésie. Créée en France en 2018 par Cédric Ringenbach, elle propose des ateliers ludiques, participatifs et créatifs afin de mieux comprendre de manière globale les causes et conséquences du réchauffement climatique. La mission de l’association : sensibiliser sans culpabiliser.

« À partir du moment où on fait une Fresque du climat, si véritablement on en comprend les enjeux, on devrait passer le reste de notre vie à œuvrer pour limiter les effets du changement climatique » indique Karine Le Flanchec, la référente de La Fresque du climat en Polynésie qui cite le fondateur de l’association.

Les ateliers sont basés sur les travaux scientifiques de référence du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Ils sont ouverts à tous, aux particuliers, aux entreprises, aux écoles… et aussi bien aux novices qu’aux connaisseurs, car tout le monde a quelque chose à apprendre. Ils sont animés par des bénévoles tous les premiers mercredis du mois à Tahiti.

Un jeu pédagogique d’intelligence collective

Le dérèglement climatique est un sujet complexe parfois difficile à comprendre, et en trois heures, les ateliers permettent une initiation sur le fonctionnement du climat et sur les conséquences de son dérèglement. Objectif : en apprendre beaucoup en peu de temps : « 3 heures, ce n’est jamais suffisant, mais c’est un premier pas qui est important. C’est une façon assez rapide finalement de comprendre de manière assez globale ce qui se joue dans ce changement climatique » précise Karine Le Flanchec.

Mais en quoi consistent les ateliers exactement ? Durant la première partie, un jeu de 42 cartes est distribué aux participants. En équipe, ils doivent retrouver les liens de causes à effets entre les différentes composantes du changement climatique en passant par les activités humaines, les impacts sur la biodiversité, la montée des eaux, la hausse de la température etc. Cela permet de réaliser que tout est lié, que les équilibres naturels sont fragiles, et à quel point l’action humaine impacte le climat et les écosystèmes.


En liant les cartes, les participants échangent leurs connaissances et réalisent ainsi la Fresque du climat : « La part d’intelligence collective est extrêmement importante parce qu’en réalité, on a tous quelques informations par-ci par-là, donc ça nous permet aussi de rassembler nos connaissances, de pouvoir les partager. De partager en équipe permet aussi, d’une certaine façon, de se soutenir dans cette compréhension et ce passage à l’action que l’on attend après ».

Dans la deuxième partie de l’atelier sont apportées des pistes de réflexions à mettre en place pour lutter contre le changement climatique et passer à l’action : « On se rend compte, aujourd’hui, que si on ne sait pas, si on n’a pas conscience des enjeux climat, on n’est pas capable de passer à l’action. Donc, la première étape, c’est de sensibiliser pour amener à la compréhension qui va nous amener à passer à l’action. (…) Par la prise de conscience, on peut décider des actions à prendre à la fois individuellement mais également collectivement. Ce n’est pas que les politiques, les pouvoirs publics, les entreprises, qui doivent agir… tout le monde doit s’y mettre et en même temps. C’est une réflexion qui doit être portée collectivement ».

« On est obligé de passer par cette prise de connaissance pour faciliter la prise de conscience »

Karine Le Flanchec, référente de La Fresque du climat en Polynésie

« Au quotidien, on ne se rend pas compte du réchauffement climatique, des dérèglements. Il peut y avoir des effets de canicule, des cyclones… mais il y a tout un tas de facteurs qui, se cumulant et interagissant, créent cet effet d’emballement qui nous amène à des situations et à des risques qui nous amènent vers des conflits armés, des réfugiés climatiques, des problèmes de santé humaines, des famines… C’est difficile parce que n’est pas réjouissant du tout, mais en même temps, on est obligé de passer par cette prise de connaissance pour faciliter la prise de conscience » poursuit-elle.

Après Tahiti, La Fresque du climat bientôt dans les îles

L’une des ambitions de l’association est de former des membres pour qu’ils puissent animer à leur tour des ateliers dans les îles et sensibiliser le plus de personnes. C’est d’abord aux Tuamotu que pourraient être réalisées d’autres Fresques du climat.

En trois ans déjà, plus de 450 000 personnes ont été sensibilisées dans le monde à la Fresque, et plus de 20 000 bénévoles animent des ateliers chaque jour dans 50 pays et 40 langues.

L’association projette de toucher un million de personnes dans le monde d’ici fin 2022.

Pour savoir quand seront organisées les prochaines Fresques du climat,
cliquez ici ou sur le site de La Fresque du climat.
Le prochain atelier au lieu le mercredi 5 octobre à la Brasserie Hoa à Tahiti.


> Retrouvez la précédente Minute Verte consacrée à l’organisation Coral Gardeners à Moorea

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