Commençant par un message en Reo Tahiti : « ‘o te miti nei ra te marae mo’a roa, ‘e te hanahana o teie nei ao, (ē) vāhi hāhano, (ē) vāhi ra’a, (ē) fa’atupura’a manava hirahira. La mer est le Marae, l’ultime sanctuaire et la splendeur du monde. Il est symbole de mystère, symbole de respect, car il éveille la conscience de l’espace », le ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu a énoncé les réalisations des différents gouvernements polynésiens successifs en vue de protéger et de gérer durablement nos espaces et nos espèces.
Il a rappelé que Tainui ātea, notre grande aire marine gérée, est l’héritière de plus de 70 ans d’histoire de mesures adoptées par les autorités polynésiennes successives, protégeant notamment l’ensemble des oiseaux polynésiens, organisant une pêche traditionnelle et professionnelle, raisonnée et saisonnière, ou interdisant l’accès à certaines parties du territoire pour en préserver la Nature.
Tout cela construit « Arutaimāreva a hinatau », une vision systémique et globale pour les 7 générations à venir, inscrite dans la durée et qui vise à promouvoir une alternative au modèle de développement basé sur la seule croissance économique, en lui associant des objectifs d’amélioration du niveau et de la qualité de la vie, de réappropriation de concepts et de savoir-faire traditionnels et de création d’une solidarité entre les générations et entre les peuples.
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Après cette présentation, il a interpelé la communauté internationale sur la question de la haute mer et a finalement demandé de ne plus considérer cet espace « comme libre de tous nos excès », mais de l’élever « au rang d’héritage de nos générations futures ».