Des plants d’arbres fruitiers pour les jeunes parents

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L’association Soroptimist a distribué des plants d’arbres à la sortie de la maternité, dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement. Comme le veut la tradition, les jeunes parents planterons un arbre fruitier à l’endroit où sera enterré le placenta de leur nouveau né.

Publié le 12/06/2022 à 9:59 - Mise à jour le 13/06/2022 à 9:44

L’association Soroptimist a distribué des plants d’arbres à la sortie de la maternité, dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement. Comme le veut la tradition, les jeunes parents planterons un arbre fruitier à l’endroit où sera enterré le placenta de leur nouveau né.

En Polynésie, c’est une tradition, le « pu fenua », le placenta du nouveau né est enterré au pied d’un arbre fruitier. Un tradition symbole d’attachement à la terre. Vaiari et Vaiana on accueillit leur troisième enfant le samedi 4 juin. Comme pour les deux premiers, le couple respectera la tradition. « C’est très important pour nous les polynésiens de planter les arbres fruitiers avec le placenta de nos enfants » témoigne Vaiana. Pour le dernier de la fratrie, le père a choisi un cacaoyer. Il sera planté dans le jardin familial à Fakarava, dès leur retour sur l’île.

Ce cacaoyer a poussé dans un autre jardin : celui de Tati Maurin, présidente de l’organisation non gouvernementale Soroptimist Tahiti. En offrant ces plants aux jeunes parents, Tati Maurin compte allier respect des coutumes polynésiennes et initiative écologique, « l’année dernière, il y a eu de très bonnes réactions et les premiers plants d’arbre qui ont été choisis, c’était des plants de corossoliers. Donc aujourd’hui on en a fait huit, on aussi préparé deux avocatiers, deux cacaoyers, deux manguiers.« 

L’initiative plait et répond à une tradition qui perdure parfois difficilement, les mères venant parfois d’îles éloignées pour donner naissance à leur enfants. Selon les équipes médicales, une majorité des parents demandent à récupérer le placenta. Celui-ci peut être conservé 2 jours à l’hôpital. Le temps pour les parents de préparer la plantation. « Il y a beaucoup, beaucoup de couples qui récupèrent le placenta. Lorsque pour des raisons d’hygiène, ils ne peuvent pas récupérer le placenta, on essaie de voir avec eux s’ils peuvent récupérer le cordon pour pouvoir quand même planter du point de vue symbolique dans leur jardin » explique le maïeuticien coordinateur (homme qui exerce la profession de sage-femme) du centre hospitalier.

Si enterrer le placenta reste la pratique la plus commune, certaines familles font aussi le choix de le jeter à la mer. Dans les deux cas, le rituel vise à préserver l’harmonie des éléments et le lien entre homme et nature.

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