À bord du navire Ocean Warrior de Sea Shepherd

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L’un des patrouilleurs de l’ONG Sea Shepherd, a jeté l’ancre à Papeete, pour se ravitailler. Le Ocean Warrior arrive de Singapour où il est resté confiné 9 mois à cause de la crise sanitaire. Depuis 4 ans, le navire de 54 mètres de long, est utilisé pour empêcher les campagnes de pêche illégale. TNTV a pu monter à bord.

Publié le 26/11/2020 à 15:09 - Mise à jour le 28/11/2020 à 10:50

L’un des patrouilleurs de l’ONG Sea Shepherd, a jeté l’ancre à Papeete, pour se ravitailler. Le Ocean Warrior arrive de Singapour où il est resté confiné 9 mois à cause de la crise sanitaire. Depuis 4 ans, le navire de 54 mètres de long, est utilisé pour empêcher les campagnes de pêche illégale. TNTV a pu monter à bord.


Sea Shepherd, organisation non gouvernementale fondée en 1977 par Paul Watson, militant écologiste canadien, milite pour la protection des océans. Elle compte 12 navires dans sa flottille. Parmi eux, le Ocean Warrior, actuellement en Polynésie. Commandé et construit grâce à des dons, ce navire de dissuasion peut atteindre une vitesse de 70 km/h : « Ce bateau a été construit spécifiquement pour arrêter les Japonais en Antarctique qui chassaient illégalement les baleines. Ce bateau est très rapide, explique James Brook capitaine du Ocean Warrior. Depuis deux ans, les Japonais ne vont plus en Antarctique. Ce vaisseau a 4 moteurs diesel et peut rester en mer pendant au moins 3 mois. »

Le Ocean Warrior a déjà effectué plusieurs missions notamment en Tanzani pour protéger les tortues ou au Timor où 90 vaisseaux chinois qui pêchaient illégalement ont pu être arrêtés.

À bord du navire : 10 membres d’équipage de nationalités différentes : ils sont Australiens, Français, Italiens, Anglais ou encore Vénézuéliens. Et bientôt, un Polynésien devrait lui aussi embarquer sur l’un des navires de Sea Shepherd. Jo Tehaamaru est déjà adhérent de l’antenne locale de Sea Shepherd, mais il a envie de faire encore plus : « Ce sera une fierté de pouvoir représenter la Polynésie. (…) En terme de famille et amis, il faut se préparer. Mais c’est un choix personnel, une décision qui m’appartient. (…) Il y a toujours une petite appréhension mais bon, le taata Tahiti aime l’aventure ! (…) Cette organisation est une des seules au monde qui est indépendante. Elle ne dépend d’aucun Etat et elle se consacre aux océans. Sachant que les Polynésiens sont proches de l’océan, c’est normal pour moi. (…) Quand on s’engage auprès de Sea Shepherd, dans une antenne ou autre, c’est de la volonté. On n’est pas rémunéré, on ne perçoit pas de salaire. C’est vraiment une question de passion.(…) Si l’océan meurt nous mourrons. »

Le Ocean Warrior ne reste qu’une semaine en Polynésie. Sa prochaine destination est gardée secrète par mesure de sécurité.

« nous devons changer la manière dont nous vivons (…) Je suis sûr que les Polynésiens comprennent. (…) Les actions doivent se faire maintenant et partout »

James Brook capitaine du Ocean Warrior

Son capitaine tient à faire passer ce message : « Paul Watson dit « quand l’océan meurt, nous mourrons ». Et c’est vrai. Les océans nous donnent la moitié de l’oxygène dont nous avons besoin. (…) Donc maintenant, il est très important qu’en tant qu’êtres humains, on reconnaisse que l’on est responsables du changement climatique et le changement climatique est en train de tuer toutes les espèces de plantes et d’animaux. Donc nous devons changer la manière dont nous vivons (…) Je suis sûr que les Polynésiens comprennent. (…) Les actions doivent se faire maintenant et partout »

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