Raiatea : Code 9609, les oubliés du fonds de solidarité

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À Raiatea, un collectif de travailleurs s’est réuni pour manifester leur mécontentement. Depuis le mois de juin, plus aucune aide de l’État ne leur ai accordée. La raison : un code APE non reconnu en métropole.

Publié le 12/10/2020 à 17:04 - Mise à jour le 16/02/2022 à 14:42

À Raiatea, un collectif de travailleurs s’est réuni pour manifester leur mécontentement. Depuis le mois de juin, plus aucune aide de l’État ne leur ai accordée. La raison : un code APE non reconnu en métropole.

C’est une déception totale pour ces employés du tourisme. Pour un code APE non reconnu en métropole, ils ne peuvent plus prétendre aux aides de l’État, alors que c’était le cas quelques mois plutôt. « Nous avons perçu les aides de l’État de mars à juin, mais depuis, on est les oubliés » explique Areva Teheiura, agent d’entretien sur voilier. « J’ai fait au moins 4 demandes, et elles ont toutes été refusés » ajoute Adèle Porutu, hôtesse-marin.

En Polynésie, le code APE 9609 attribué par la CCISM regroupe plusieurs corps de métiers correspondant plus à une catégorie qu’à un métier bien spécifique, et celui-ci n’est pas éligible à une aide de l’État. « On aimerait bien être reconnues. On nous a mis en ‘autres services’ alors qu’on est des hôtesses. C’est notre principal activité » nous dit encore Adèle Porutu.

Pour l’heure, seule l’aide du Pays leur est accessible. Sollicités, ni la CCISM ni le Pays n’ont trouvé le temps de répondre à nos interrogations.

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« Il faudrait qu’ils changent notre code APE, que cela passe en conseil et que ce soit voté surtout » déclare Lucienne Bouron, hôtesse- marin.

C’est un coup de massue pour beaucoup de ces employés, qui, depuis plusieurs mois ont du mal à retrouver une situation stable, malgré la reprise d’activité. « Depuis mars, on ne m’a plus contacté à cause de la crise » admet Torea Ariitai, laveur de pont.

Sous ce code APE 9609, sont inscrits les hôtesses-marins, les guides touristiques, les skippers, les femmes de ménage et encore bien d’autres métiers.

À Raiatea, le collectif espère être entendu rapidement, avant de devoir pointer au chômage définitivement…

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