Les syndicats réclament le report de la rentrée des classes

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Les partenaires sociaux se sont réunis à deux reprises, ce mardi, pour établir une série de propositions aux autorités qu'ils souhaitent rencontrer d'ici la fin de journée. Des représentants des organisations patronales et salariales ont rédigé un courrier envoyé au Haut-commissaire et au président du Pays. Ils y réclament notamment un report de la rentrée des classes et la remise en place d'une quatorzaine.

Publié le 11/08/2020 à 16:47 - Mise à jour le 11/08/2020 à 17:14

Les partenaires sociaux se sont réunis à deux reprises, ce mardi, pour établir une série de propositions aux autorités qu'ils souhaitent rencontrer d'ici la fin de journée. Des représentants des organisations patronales et salariales ont rédigé un courrier envoyé au Haut-commissaire et au président du Pays. Ils y réclament notamment un report de la rentrée des classes et la remise en place d'une quatorzaine.

Une deuxième rencontre entre les partenaires sociaux représentant plusieurs syndicats de salariés et le patronat a eu lieu, en urgence, en milieu d’après-midi, au CESEC (Conseil économique social environnemental et culturel).

Ensemble, ils ont rédigé une missive à destination des responsables du Pays et de l’Etat. Elle liste une série de propositions visant à lutter contre la pandémie de Covid 19. Les syndicalistes réclament de concert la prise de mesures concernant à la fois les modalités d’arrivée en Polynésie pour les voyageurs étrangers et métropolitains, mais également des dispositions auprès de la population locale.

En premier lieu, le courrier suggère qu’une quatorzaine en lieu dédié soit à nouveau instaurée pour les voyageurs et les métropolitains affectés au fenua. La deuxième demande concerne la rentrée des classes. Les syndicats souhaitent la voir reportée de 15 jours. Les deux autres propositions portent sur les masques : ils doivent être obligatoires et moins chers, pour les partenaires sociaux.

« Le masque doit être absolument obligatoire! Nous le répétons depuis 4 mois! Pourquoi avons nous attendu aussi longtemps », s’interroge le secrétaire général de la CSTP/FO, Patrick Galenon? « Nous déplorons aussi le fait que les fonctionnaires n’aient pas vu leur affectation prolongée d’un an pour éviter les mouvements. Puisqu’il y a des mouvements, nous réclamons une quatorzaine dans un endroit dédié. Enfin, nous demandons que la rentrée des classes prévue demain soit reportée de 15 jours. Nous avons constaté ce matin même que dans les collèges, personne ne portait de masque. Mon mootua même a pu le voir dans sa propre école. Une réflexion toutefois : j’entends nos autorités essayer de se dédouaner et accuser les Polynésiens qui ont fait des efforts pendant des mois… Mais chacun doit prendre ses responsabilités! Pourquoi avoir rouvert les frontières? Et faire la fête n’a jamais été interdit! Que dire des embrassades que l’on voit de la part des autorités compétentes? Il faut se protéger : c’est ça le message »!

Christophe Plée, président de la CPME, complète : « On propose des mesures efficaces et surtout, de lever le pied sur l’ouverture des frontières, dans la mesure où on a observé la défaillance des dispositifs de distanciation, et surtout, la défaillance des dispositifs de tests et d’arrivée. Les cas qui posent problème n’ont pas respecté les gestes barrière. Les mailles du filet doivent être resserrées. Il est hors de question de mettre la population en danger. Il est nécessaire de réviser nos conditions d’entrée sur le territoire. On n’est pas rassurés suite aux dernières annonces. On sait très bien que le nombre de cas va aller en augmentant… et puis il y a la rentrée scolaire! Nous proposons de la décaler de 15 jours en attendant d’y voir plus clair. Enfin, nous souhaitons le port du masque partout, et dans tous les lieux en dehors de la maison ».

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