L’économie boostée par les JO et les ventes auto au troisième trimestre 2024

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Malgré la forte baisse des exportations perlières au troisième trimestre 2024, la croissance de l’économie polynésienne est positive grâce à la bonne tenue de la fréquentation touristique soutenue par la tenue des Jeux olympiques, la consommation des ménages et une inflation maîtrisée, note l'Institut de la statistique en Polynésie française.

Publié le 27/12/2024 à 9:50 - Mise à jour le 27/12/2024 à 9:50

Malgré la forte baisse des exportations perlières au troisième trimestre 2024, la croissance de l’économie polynésienne est positive grâce à la bonne tenue de la fréquentation touristique soutenue par la tenue des Jeux olympiques, la consommation des ménages et une inflation maîtrisée, note l'Institut de la statistique en Polynésie française.

Une économie soutenue par le tourisme

Au troisième trimestre 2024, l’économie de la Polynésie française affiche une croissance solide, portée par le dynamisme du secteur touristique et une consommation intérieure robuste. La tenue des Jeux olympiques a attiré 73 400 touristes (+0,8 % sur un an). Le chiffre d’affaires des entreprises liées au tourisme a progressé de 5 %, tandis que celui des autres entreprises a augmenté de 4 %.

Bien que la fréquentation touristique ait progressé globalement (+0,8 %), les flux en provenance de France métropolitaine (-3 %) et d’Amérique du Nord (-2 %) ont baissé. À l’inverse, les marchés asiatiques et européens ont affiché des hausses respectives de 30 % et 15 %. Ces disparités illustrent un rééquilibrage des origines des visiteurs, avec un appui fort des croisiéristes (+4 %).

Le rôle majeur du commerce automobile

Au troisième trimestre 2024, le rebond du chiffre d’affaires en valeur s’explique par la croissance forte du secteur de la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné (+ 40 % sur un an) qui contribue pour 1,4 point au résultat global, et des hausses dans les secteurs du transport et de l’entreposage (+ 17 % hors transport touristique), les industries manufacturières (+ 4 %) et le commerce (+ 1,2 %). La hausse cumulée pour ces quatre secteurs, qui représentent deux tiers du chiffre d’affaires total et 28 % des emplois salariés du trimestre, contribue pour 3 points au résultat trimestriel global (+ 4 %). Ces hausses peuvent s’expliquer par un effet prix (commerces), par des résultats exceptionnels (énergie), mais aussi par une demande qui est restée soutenue ce trimestre, comme pour le commerce automobile (+ 20 %) dopé par le salon de l’automobile.

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Les exportations de produits locaux ont elles chuté de 54 %, atteignant 2,8 milliards de francs. Cette baisse s’explique en grande partie par l’effondrement des exportations de perles (-66 %). En revanche, les exportations de poissons ont augmenté de 9,5 % en valeur.

Une inflation maîtrisée

L’inflation reste contenue à 1,3 % en moyenne sur le trimestre, portée par une hausse des prix des services (+2,5 %) tandis que les prix des biens manufacturés (+0,7 %) et alimentaires (+0,3 %) ont stagné. Cette modération inflationniste a favorisé le pouvoir d’achat des ménages et soutenu la consommation intérieure.

Le nombre de salariés a augmenté de 2,8 % sur un an, représentant 74 029 emplois au troisième trimestre. Cependant, cette progression masque un ralentissement mensuel. Les secteurs des services (+2,5 % depuis janvier) et de l’hôtellerie-restauration (+1,6 %) ont affiché les meilleures performances, en lien avec l’impact des Jeux olympiques.

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