Le monde de l’événementiel ne s’amuse plus

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Les professionnels de l’évènementiel subissent de plein fouet les restrictions sanitaires depuis le début de la crise. Sans aides, ni objectifs, les 250 sociétés spécialisées dans le domaine sont au bord du gouffre financier et ne semblent pas être aidées par les autorités.

Publié le 27/09/2021 à 17:22 - Mise à jour le 28/09/2021 à 15:06

Les professionnels de l’évènementiel subissent de plein fouet les restrictions sanitaires depuis le début de la crise. Sans aides, ni objectifs, les 250 sociétés spécialisées dans le domaine sont au bord du gouffre financier et ne semblent pas être aidées par les autorités.

Le secteur de l’événementiel se sent isolé. Après un an et demi sans activité, l’heure n’est pas aux réjouissances pour ces sociétés spécialisées dans la fête. Sans aides ni projet, Alan Touchard, DJ et organisateur d’événements électro, a du mal à se projeter : « Nous aussi, on a le droit de travailler comme tout le monde, avec des protocoles sanitaires adaptés. Pour nous, il nous faut davantage de précisions par rapport au dernier communiqué du haut-commissariat. Pour nous, c’est l’ensemble des secteurs d’activités qui doivent reprendre. Aujourd’hui, ça fait deux ans que la crise dure. On connaît cette maladie, aujourd’hui on est capables de mettre en place des protocoles sanitaires pour permettre à toutes les activités de reprendre ».

Une urgence vitale pour ce chef d’entreprise qui, comme les 250 entreprises du secteur, doit faire face à des charges qui s’accumulent. « On a toujours les charges à couvrir : on paye des comptables, on paye toutes nos immobilisations, nos amortissements. Tout ça c’est un coût pour nos entreprises et là, à l’heure actuelle, on n’a plus aucun revenu », détaille Alan.

Du coté de la Maison de la culture qui a reçu ses derniers spectateurs en juin, l’heure est à la rénovation des infrastructures mais aussi à une ouverture sur l’ère numérique. Après quelques tentatives encourageantes, l’établissement a décidé de miser sur les réseaux sociaux et annonce d’ores et déjà un festival pour le mois de décembre en remplacement du Hura Tapairu, annulé officiellement la semaine dernière.

« On est en train de prévoir un espèce de festival numérique/présentiel qui, si le public peut être présent, il sera présent, si le public ne sera pas présent, tout le contenu sera en ligne, toute la Polynésie pourra y accéder gratuitement », explique Alexandre Tenailleau, chargé de communication de la Maison de la culture. « On aimerait avoir de l’humour, de la danse, de la chanson, du théâtre, et que toutes les disciplines de la culture en Polynésie soient représentées lors de ce festival ».

Même si ces nouveaux outils permettent de garder un lien avec le public, les professionnels savent surtout que la situation deviendrait intenable économiquement si elle devait perdurer.

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