L’activité repart dans les communes pour soutenir les entreprises

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Plusieurs communes ont établi des plans de relance afin de soutenir le tissu économique. Réouverture de chantiers, réparations, sous traitement de petits travaux... tout est fait pour fournir un maximum d'emploi aux entreprises... et cela malgré le manque à gagner important dû à cette crise. Pas moins de 280 millions de Fcfp pour Arue et Punaauia réunies...

Publié le 05/05/2020 à 16:33 - Mise à jour le 05/05/2020 à 17:02

Plusieurs communes ont établi des plans de relance afin de soutenir le tissu économique. Réouverture de chantiers, réparations, sous traitement de petits travaux... tout est fait pour fournir un maximum d'emploi aux entreprises... et cela malgré le manque à gagner important dû à cette crise. Pas moins de 280 millions de Fcfp pour Arue et Punaauia réunies...

Vous vous en êtes peut-être aperçus en passant devant les chantiers de votre commune : l’activité a redémarré. Les entreprises, très fortement impactées par l’arrêt de la majorité des ouvrages, pouvaient difficilement attendre davantage. Chaque jour, elles sont des dizaines à appeler les mairies pour demander à travailler.

« Le sort des communes est lié à celui de l’économie de la Polynésie », explique le maire de Arue, Philip Schyle. « Nous pensons que nous devons apporter notre contribution. On avait deux axes pour ce faire. Le 1er : proposer un allègement de charges au profit des entreprises et des patentés. On en a quelques unes installées sur des terrains communaux et qui nous ont demandé à être exonérées de loyer durant la période de confinement. C’est le cas du marché ou du Yacht Club par exemple. Sur le principe, nous sommes complètement d’accord« .

Philip Schyle, maire de Arue, à la maison des jeunes auprès des couturières

L’édile de Arue poursuit : « L’autre axe, c’est le maintien de l’activité. Nous avons recruté des couturières pour nos masques. Elles sont payées. Et nous avons proposé à des entreprises de s’installer dans des locaux sur les terrains militaires. Il y a des locaux où elles ont pu venir travailler à loyer vraiment moindre, durant la période de confinement ».

Un maximum de sous-traitement d’activité aux entreprises de la commune

« Tous les jours les entreprises appellent la commune, c’est la raison pour laquelle j’ai demandé à mes chefs de service de recenser les tâches, les chantiers que nous réalisons d’habitude en interne, et qui peuvent être confiés à ces entreprises et patentés. Nous avons commencé à le faire », poursuit le tavana.

Cette crise a un coût important pour Arue. « Si on inclus le Fonds Intercommunal de Péréquation – dont on a été en partie amputés pour pouvoir prêter main forte aux projets de relance du gouvernement – les centimes additionnels dont on prévoit la baisse, et puis d’autres taxations comme la taxe de séjour et la taxe sur la publicité, dont nous prévoyons la diminution : le manque à gagner est estimé à 80 millions de Fcfp ».

Simplicio Lissant, maire de Punaauia, sur le chantier de Taapuna

Même chose à Punaauia où l’impact économique s’élèverait à plus de 200 millions.

La deuxième commune de Polynésie tente malgré tout d’avancer : « Nous sommes en première ligne aux côtés du Pays pour cette relance économique, tellement nécessaire pour tout le monde », affirme Simplicio Lissant.

Le maire de Punaauia a réactivé les chantiers dès la fin du confinement général. 40 millions de Fcfp de travaux supplémentaires ont même été ajoutés au projet de Taapuna, afin d’aider encore plus de familles à passer le cap de la crise : « Le projet de Taapuna, initialement chiffré à 150 millions, prévoit davantage de travaux pour avoir un outil à proposer à notre population. Certains ouvrages se poursuivent, d’autres sont lancés. Des travaux par exemple que l’on devait réaliser en régie seront finalement confiés à des entreprises. C’est le cas de l’engazonnage. On a sous-traité à ces entreprises pour 11 millions de travaux, afin de les aider à redémarrer. On veut essayer de leur donner un peu d’air, et de permettre l’embauche ».

La commune confirme qu’elle va maintenir tous les projets d’investissement prévus pour permettre aux entreprises de se maintenir à flots. « Ce n’est certainement pas là qu’on va faire des coupes. Vaitavere devrait accueillir un parcours de santé, on a des chantiers à Outumaoro, et le chantier du Pitch one qui va accuser un peu de retard mais que nous pourrons réceptionner d’ici deux ou trois mois. On va refaire des servitudes aussi.

Les communes sont en première ligne de cette reprise économique. Nous sommes les premiers, les élus communaux, que la population et les entreprises viennent voir. C’est normal. Et nous répondons dans la mesure de notre possible à la demande », conclut le maire.

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