En 2012, 4,6 millions de tonnes des sept espèces de thon les plus pêchées ont été prélevées, pour une valeur de vente à quai de 12,2 milliards de dollars (1,2 billion de Fcfp) et une valeur finale auprès du consommateur de 41,6 milliards de dollars (4,2 billions de Fcfp), selon les calculs de l’ONG qui ne prennent pas en compte la pêche artisanale ou illégale.
En 2018, le volume est passé à 5,2 millions de tonnes, mais la valeur à quai a baissé à 11,7 milliards de dollars (1,2 billion de Fcfp) et la valeur finale à 40,8 milliards (4,1 billions de Fcfo).
Certaines espèces sont particulièrement sous pression, comme le thon obèse, dont les volumes de prises ont baissé de 20% et la valeur de 30%. Mais la baisse de valeur en volume touche également l’espèce la plus pêchée, la bonite, dont les prises ont augmenté de 20% sur la période mais la valeur finale de 6,5% seulement, ou le thon rouge de l’Atlantique, dont les prises ont augmenté de 200% pour une valeur totale en hausse de 22%.
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L’ONG pointe la responsabilité des organisations régionales de gestion des pêches, qui fixent les quotas annuels de prises, lesquels « entrainent une diminution des stocks à travers des politiques donnant la priorité au profit à court terme et empêchent le rétablissement des populations ».
Pew recommande en conséquence l’adoption de « procédures de gestion » pluriannuelles pour « aider au rétablissement des stocks et protéger leur valeur ». Une telle stratégie permettrait, selon l’ONG, de « maximiser la valeur à long terme des pêcheries ».
Elle recommande également une meilleure surveillance de l’application par les navires des règles en vigueur, notamment par des systèmes de « monitoring électronique », et de mettre en œuvre des pénalités en cas d’infraction.
« L’adoption d’une telle stratégie permettrait non seulement d’augmenter la transparence et la prévisibilité mais garantirait une meilleure sécurité économique pour les millions de personnes qui dépendent de l’industrie thonnière pour leurs emplois ou leur sécurité alimentaire », a déclaré dans un communiqué Amanda Nickson, responsable du secteur pêche de l’ONG.