Terrorisme : 12 ans de prison requis contre un Polynésien prêt à passer à l’acte

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Un Polynésien de 24 ans était jugé cette semaine par la cour d'assises spéciale de Paris, au côté d'un étudiant en anthropologie de 26 ans, pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme". Une peine de douze ans de prison a été requise contre lui.

Publié le 18/09/2020 à 10:30 - Mise à jour le 18/09/2020 à 10:30

Un Polynésien de 24 ans était jugé cette semaine par la cour d'assises spéciale de Paris, au côté d'un étudiant en anthropologie de 26 ans, pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme". Une peine de douze ans de prison a été requise contre lui.

Le procès d’un étudiant Breton de 26 ans et d’un Polynésien de 24 ans s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises spéciale de Paris. Tous deux comparaissaient pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ».

L’étudiant breton, spécialisé dans l’étude de la préhistoire, avait créé en juillet 2016 un groupe de discussion sur le service de messagerie Telegram.

Sous le pseudonyme d’Abou Jaafar, le jeune homme y relayait la propagande du groupe Etat islamique, se faisant passer pour un candidat au jihad ou en invitant ses interlocuteurs à se rendre en Syrie. 

Au cours de leur enquête, les policiers ont mis au jour ses liens, via Telegram, avec un autre accusé, un Polynésien converti à l’islam actuellement détenu à Besançon, qui avait reconnu avoir envisagé de s’attaquer à un commissariat ou à des militaires.

Le Polynésien de 24 ans, qui considérait que « la France est en guerre contre les musulmans », avait rejoint ce groupe de discussion. Les autres membres du groupe n’ont pas été formellement identifiés par les enquêteurs.

L’étudiant breton a expliqué qu’il avait créé ce compte Telegram pour étudier le milieu jihadiste dans le cadre d’un travail universitaire, qu’il était « horrifié » par la propagande islamiste et qu’il n’avait jamais eu l’intention de passer à l’acte ». Deux ans de prison ont été requis vendredi contre lui.

Concernant son co-accusé, le Polynésien en détention depuis 2016, l’avocat général a requis une peine de 12 ans de réclusion criminelle.

Contrairement à l’étudiant breton, le jeune Tahitien, également sans antécédent judiciaire, s’était déclaré prêt à passer à l’acte. « Je vais faire un acte qui fera sourire Allah », avait-il dit sur la messagerie Telegram.

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