Près de 10 000 hectares brûlés en Nouvelle-Calédonie en un mois et demi

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Près de 10 000 hectares de végétation ont brûlé depuis le début de la saison administrative des feux le 15 septembre en Nouvelle-Calédonie où la quasi-totalité des communes ont été placées en "risque extrême incendie", a indiqué jeudi la sécurité civile.

Publié le 31/10/2019 à 9:32 - Mise à jour le 31/10/2019 à 9:46

Près de 10 000 hectares de végétation ont brûlé depuis le début de la saison administrative des feux le 15 septembre en Nouvelle-Calédonie où la quasi-totalité des communes ont été placées en "risque extrême incendie", a indiqué jeudi la sécurité civile.

Le feu à usage non domestique est interdit sur l’ensemble de l’archipel, dont 23 des 33 communes sont en risque maximal. En raison d’alizés soutenus pouvant aller au-delà des 30 nœuds et d’un important déficit hydrique, les feux se sont multipliés au cours des derniers jours. Aucune amélioration n’est attendue dans les prochains jours.      

Sur la côte ouest, quelque 665 hectares sont partis en fumée à hauteur du village de Moindou et 200 hectares à Bourail où le touristique domaine de Deva, prisé des randonneurs, a dû être évacué. Plus au nord, des foyers dans les communes de Pouembout, Hienghène et Ouégoa ont également nécessité l’intervention des pompiers.       

« Les chantiers les plus importants sont désormais maîtrisés », a déclaré à l’AFP le capitaine Laurent Thomas de la direction de la sécurité civile. Il a rappelé que 3 hélicoptères bombardiers d’eau et une trentaine de pompiers avaient notamment été mobilisés à partir de dimanche. « Depuis le 15 septembre, 9 400 hectares ont été brûlés et il nous reste encore un mois et demi de saison administrative. À la même période, l’année dernière, nous en étions à 465 hectares », a-t-il ajouté, exhortant la population à la plus grande vigilance.       

Ces chiffres ne tiennent en outre pas compte des feux qui sont « en évolution libre » dans la chaîne de montagnes au centre de l’île, où aucun moyen aérien n’est envoyé pour évaluer les sinistres.       

Les incendies ou « feux de brousse » constituent le principal facteur de destruction des milieux naturels en Nouvelle-Calédonie, point chaud de la biodiversité mondiale.     

« Presqu’une soixantaine de périmètres de protection des eaux douces ont été impactés depuis le début de l’année. Sur les 457 incendies comptabilisés, 300 ont touché des patchs de forêts« , a précisé Anne Lataste, chargée de communication à l’Observatoire de l’environnement (Oeil).      

Seuls 2% de la surface originelle de forêt sèche et 10% de celle de la forêt humide subsiste en Nouvelle-Calédonie, où les incendies détruisent chaque année entre 10 et 20 000 d’hectares de végétation.

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