Cependant, le gouvernement continue à rejeter les appels à un confinement du pays, estimant qu’il ne serait pas respecté et qu’il se révèlerait inefficace.
Le ministre de la Santé James Fong a annoncé que les Fidji avaient enregistré 308 cas, pour une population totale de 930 000 habitants, ce qui porte à près de 2 800 le nombre total de personnes contaminées depuis début avril.
M. Fong a estimé que la population était peu encline à se conformer aux restrictions imposées et que les autorités n’avaient pas les moyens de le faire respecter, notamment dans les bidonvilles densément peuplés.
« La difficile réalité est que les Fidjiens vivant au sein de la population la plus vulnérable au virus – notamment celle des bidonvilles – sont également les plus vulnérables à la catastrophe socio-économique qu’entraînerait un confinement durant 28 jours », a-t-il affirmé.
« Même dans le cadre d’un confinement aussi strict, nous pensons que le virus continuerait à circuler dans nombre de ces communautés« , selon lui.
Après une année au cours de laquelle aucun cas de coronavirus n’avait été enregistré, des premières personnes ont été testées positives au très contagieux variant Delta du Covid-19 en avril.
Le nombre de cas continue d’augmenter, doublant tous les neuf jours. « Cela nous fait dire qu’il y a une transmission généralisée (du virus) au sein de la population », a déclaré la responsable de la protection de la santé du gouvernement, Aalisha Sahukha.
« Avec l’augmentation du nombre de cas, nous nous attendons à une augmentation des maladies graves et des décès », a-t-elle ajouté, soulignant que les hôpitaux n’étaient pas encore saturés.
Les deux plus grands hôpitaux des Fidji ont déjà été transformés en établissements dédiés au Covid-19, tandis que des hôpitaux de campagne ont été mis en place pour prendre en charge les patients non atteints par le coronavirus.
La stratégie du gouvernement est de recourir à des confinements localisés pour limiter le virus tout en vaccinant la population.
Seulement environ 1% des Fidjiens a été entièrement vacciné, la Croix-Rouge attribuant la lenteur du déploiement à la désinformation sur le vaccin circulant sur internet.
Vendredi, dans un discours retransmis sur internet, le président Joiji Konrote a exhorté ses compatriotes à se faire vacciner.
« C’est l’un de nos principaux espoirs pour contrôler la propagation du virus », a-t-il dit.