C’est le type d’affaire qui a émaillé les dernières éditions des Jeux Olympiques. Jusqu’à ce mardi, aucune annonce d’enquête judiciaire visant le comité de Paris 2024 n’était connue, à quatorze mois de la cérémonie d’ouverture. Mais, ce mardi 20 juin, les locaux du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) et ceux de la Solidéo, société publique chargée de la construction des sites olympiques, ont été perquisitionnés par des policiers dépêchés par le Parquet national financier (PNF).
Selon le quotidien Le Monde, deux enquêtes ont été ouvertes, l’une préliminaire en 2017 et l’autre en 2022. Elles concernent des faits présumés prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics ou encore de favoritisme dans le cadre de marchés liés à la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
Deux hommes sont particulièrement scrutés par les enquêteurs. Étienne Thobois et Édouard Donnelly, deux hauts responsables du Comité d’organisation, ont également été visés par des perquisitions, a appris l’AFP vendredi de source judiciaire, confirmant une information de France TV.
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Après avoir été prestataires des Jeux, MM. Thobois et Donnelly sont devenus pour le premier directeur général du Cojo début 2018 et pour le second directeur exécutif des opérations du Cojo en novembre dernier, suscitant des soupçons de conflits d’intérêt.
Contrôles « approfondis » et « robustes »
À l’issue de la présentation du parcours de la flamme olympique à la Sorbonne, la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra s’est empressée de confier sa « sérénité » face à une affaire qui pourrait bien entacher l’image des Jeux de Paris, qui se voulaient irréprochables.
« Je rappelle qu’il y a toute une série de procédures, de contrôles, très approfondis, très réguliers (…) il y a un comité d’éthique, un comite d’audit, des audits internes, des audits externes, on est entouré de procédures solides, robustes« , a-t-elle estimé.
Le patron du comité d’organisation Tony Estanguet a lui aussi insisté sur la « robustesse » des procédures de contrôles en interne.
« On continue d’avancer avec sérénité, on collabore avec tous ces organes de contrôle, notamment avec les magistrats de la Cour des comptes, qui (nous) ont déjà contrôlé à cinq reprises au cours des cinq dernières années« , a-t-il déclaré.