En Calédonie, Carenco rassure les non-indépendantistes sur le référendum

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Le ministre délégué aux Outremers a indiqué mardi qu'un "référendum de projet" sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie était "une évidence", mais que les discussions qui doivent permettre de le faire aboutir avaient pris du retard avec l'élection présidentielle.

Publié le 13/09/2022 à 10:15 - Mise à jour le 13/09/2022 à 10:15

Le ministre délégué aux Outremers a indiqué mardi qu'un "référendum de projet" sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie était "une évidence", mais que les discussions qui doivent permettre de le faire aboutir avaient pris du retard avec l'élection présidentielle.

Lundi, Jean-François Carenco avait expliqué que la date de juin 2023, initialement envisagée, ne pourrait être tenue, suscitant l’inquiétude des non-indépendantistes.

« L’engagement de l’État, c’est qu’il y aura un référendum de projet en 2023. Je ne l’ai pas remis en cause, au contraire. Je veux que ce soit un référendum consensuel, avec un projet. On a pris huit mois de retard avec les élections », a précisé Jean-François Carenco.

Le FLNKS (indépendantiste), qui a appelé à l’abstention lors du second tour de la présidentielle pour « envoyer un signal » à Emmanuel Macron, refusait de discuter de l’avenir politique et institutionnel avec le gouvernement « dans l’attente des résultats de la présidentielle ».

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La veille, le ministre délégué aux Outremers avait suscité l’émoi chez une partie des non-indépendantistes en affirmant qu’il n’y aurait pas de référendum de projet en juin 2023.

Lire aussi : Nouvelle-Calédonie : Pas de référendum de projet sans dialogue, a annoncé le ministre chargé des Outre-mer

Cette date avait été avancée par son prédécesseur, Sébastien Lecornu, pour demander l’avis des Calédoniens sur la réforme du statut de la Nouvelle-Calédonie après la fin des accords de Nouméa.

Une date irréaliste de l’aveu même de certains opposants à l’indépendance: « eu égard au contexte, le calendrier ne pourra pas être tenu », indique Calédonie ensemble (centre-droit, affilié à la majorité présidentielle) dans un communiqué.

Depuis Paris, la cheffe des Loyalistes, Sonia Backes, secrétaire d’Etat à la Citoyenneté, a également réagi via les réseaux sociaux, estimant que l’explication du ministre délégué « a le mérite de clarifier les choses ».

« Nous avons besoin d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire. Nous prendrons ensemble la plume pour l’écrire dès le mois prochain. C’est l’engagement du ministre de l’Intérieur et des Outre-Mers et c’est l’engagement du président de la République », a-t-elle indiqué, faisant référence à une possible réunion à Paris du Comité des signataires de l’accord de Nouméa.

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